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  • Prononcer un prénom, des nouvelles de l’amandier et de ses voisines, les viornes tin.

    Prendre plaisir à bien avancer dans l’œuvre de Stefànsson. Page 358 d’A la mesure de l’univers, cette phrase : « Cela fait tellement de bien d’entendre quelqu’un prononcer votre nom. » C’est vrai, cela ! On l’est, dans la mesure du possible, attentive à prononcer le prénom de la personne à qui on parle quand on lui dit bonjour, ou au revoir, mais on l’y sera un peu plus encore.

    Des nouvelles de l’amandier tout en fleurs devant lequel on passe régulièrement. Les feuilles sont bien écloses maintenant, d’un beau vert printemps. Quant aux fleurs, certaines se sont envolées, d’autres ont laissé choir leurs pétales tout au pied de l’arbre ; de tous petits renflements laissent imaginer les amandes.

    L’amandier a pour voisines des viornes-tin. Ce que ça doit papoter une fois les promeneurs passés ! Les viornes sont bellement en fleurs aussi. Avant que la fleur ne s’ouvre, elle est un minuscule bouton rose et rond. Alors, quand on est encore un peu loin, on a l’impression que les fleurs sont mouchetées de rose. Mais en fait, ce sont les prochaines qui attendent leur tour.

  • Les traces de lumière.


    Dans le ciel de la fin de la nuit, la lune brille intensément. Tout près d’elle, des nuages. Ils l’entourent. C’est certain qu’ils trouvent là une lumière comme celle du jour dont ils se languissent maintenant qu’elle ne va plus tarder.
    Comment dire ce qu’on croit ? Qu’au fil du temps la nuit est plus courte. Pas seulement à cause de la belle saison que le printemps va prochainement s’affairer de préparer mais parce que si on vit comme il se doit, c’est-à-dire en suivant son propre pas, on n’a plus de nuit, sauf si on persiste à la porter en soi-même par peur de lui tourner le dos.
    Soyons comme ces nuages blancs, tout près de la lumière. On vous dira : mais c’est la nuit ! mais on a mal ! mais on est seul ! On répondra : mais ces nuages, là, ne l’ont-ils pas trouvée, la lumière, dans cette immensité du ciel, cette nuit ? Nous-même, dans l’immensité de notre moi, nous les avons, ces traces claires. Cherchons-les.