Il est quelle heure ?
Trois heures.
Il est quelle heure ?
Trois heure dix.
Et maintenant, il est quelle heure ?
Trois heure et quart.
Oh la la, elle est longue, cette après-midi….
Bon, tu voudrais qu’on fasse une partie de petits chevaux ?
Tu prends lesquels ? Les bleus, comme toujours ?
Et toi, les verts. Tu aimes le vert.
Ils ne sont pas tous pareils, les rouges ?
On en a perdu, alors on a pris ça pour faire le compte.
Il est où le dé ?
Trois. Cinq. Deux. Un. Oh la la, mais c’est quand que je fais un six…
Six !
J’avance pas, moi. Tu vas me dégommer, c’est sûr.
Oh, s’il te plait, non, joue l’autre, sinon tu vas me le manger, celui-là…
Six ! Encore six ! Ben dis donc, j’ai de la chance.
Cassé. Je rejoue.
Mais tu en as déjà trois qui montent ?
Un. Encore un. Décidément. ..
Il faut que j’avance ; quand j’aurai passé ta couleur, je serai tranquille pour celui-la.
Six ! Minute, je rejoue !
J’ai le droit d’en mettre deux sur le un ?
Non.
Je les ai tous sortis, mes petits chevaux. Je gagne.
J’ai jamais de chance, à ce jeu.
Six. Six. Six. Encore !
Mais y a pas une règle qui dit qu’on ne peut pas faire plus de deux fois six ?
Encore cassé.
J’ai gagné.
On fait la revanche ?
MOISSONNER / Bonheur du jour quotidien - Page 321
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Petits chevaux
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Buddleia.
Le jardinier, au milieu du jardin-courette-terrasse, dit tout à trac :
« Là, vous voyez, on pourrait mettre un buddleia. »
Mais comment sait-il qu’on a toujours rêvé d’en avoir un ?
Debout au milieu des grosses poubelles, de la pioche, du râteau, et des sacs de terreau, on n’en revient pas de pouvoir planter "là" un arbre aux papillons. Et le jardinier de se mettre à parler de cet arbuste si joli, qui sent bon, et puis cela fait un beau spectacle, les fleurs qui se balancent dans le vent, les fleurs sont si jolies, violettes, et les papillons qui viennent, on le mettrait là, il donnerait une âme à votre jardin, on le taillerait comme ça, ça ferait joli, et vous mettriez votre fauteuil de jardin là, ….
On lui répond : D’accord.