Premier jour : De très bon matin, trier les abricots et les mettre dans le sucre. Rajouter de la badiane du Père Blaize et des gousses de vanille de Papeete.
Deuxième jour : De très bon matin, faire cuire les confitures. Remuer. Enlever l’écume. Remuer. Surveiller. Préparer les pots. Remplir les pots et les retourner. Regarder tout ça avec un grand sourire.
MOISSONNER / Bonheur du jour quotidien - Page 547
-
8 juin 2012. Confiture d’abricots.
-
6 juin 2012. Relire d’anciens bonheurs du jour : Très tard.
24 avril 2010. Très tard.
Trouver un bonheur du jour, alors qu’il est très tard, que la journée se termine presque, qu’on est au cœur de la nuit, que le sommeil s’est enfui et que le corps est cassé par la souffrance, en attrapant un livre dans lequel on peut lire : « La bravoure est encore la plus sûre des attitudes. Les choses perdent de leur épouvante à être regardées en face, comme les fantômes que crée l’ombre de la nuit, elles apparaissent toutes différentes à celui qui marche vers elles et les scrute. Celui qui sans peur, au lieu d’écarter le spectre de la mort, va à lui, lui enlève son voile, le dépouille de la défroque carnavalesque dont l’ignorance des foules l’a affublé, constate qu’il ne reste rien de l’effroi qu’il inspire à ceux qui ne l’entrevoient que de loin à travers leur terreur. »
Remettre alors l'oreiller droit.
Se redresser.
Retrouver son âme souriante.