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CUISINER / Dans la cuisine - Page 9

  • Dans la cuisine. Les lasagnes aux légumes.

    Plusieurs d’entre vous m’ont demandé ma recette de lasagnes. Merci de votre confiance…
    Les lasagnes, en voilà un plat qui a de nombreux avantages ! C’est italien. C’est un plat généreux, chaleureux, simple, qu’on peut partager avec une belle tablée. C’est très facile à faire.
    Donc, comment s’y prendre ?
    Tout d’abord, si on n’en a plus, il faut aller à l’Epicerie italienne chercher des plaques de lasagnes et du pecorino vieux au poivre. Une fois cela fait, on rentre et sur le chemin, on prend les légumes dont on a besoin : blettes, épinards, feuilles de betteraves… Toute feuille verte comestible est de toute façon bonne à prendre. Ainsi, il ne faut pas hésiter à utiliser le reste d’une salade flétrie ou quelques tiges de persil oubliées.
    On nettoie les légumes, on les coupe en petits morceaux et on les fait revenir à la cocotte avec ce qu’il faut d’oignons et d’échalotes coupés en morceaux très très petits. Quand ils sont cuits, mais pas trop, on les réserve. C’est-à-dire qu’on les laisse le temps de faire autre chose : la béchamel.
    Rien ne vaut une béchamel faite maison. On met un bon morceau de bon beurre dans une casserole à feu très doux. Quand le beurre est fondu, on rajoute deux ou trois, ou quatre cuillères de bonne farine et on mélange tout de suite. A partir de cet instant, plus rien ne compte que la béchamel car il faut rajouter le lait (du bon lait, entier c’est mieux) et il est hors de question de faire des grumeaux. On y va doucement en se concentrant. On remue bien, très régulièrement : d’une main le lait, de l’autre la cuillère. On peut éventuellement avoir un commis qui verse le lait mais il n’est pas question de le laisser tourner. La crème épaissit, on la voit, elle devient onctueuse… elle nappe la cuillère en bois d’une grand-tante dont il doit rester une photo quelque part… et ça commence à bien sentir la béchamel… On est bon. On rajoute du poivre et du sel mais pas trop car tout à l’heure, on mettra du pecorino au poivre. On goûte – c’est l’avantage du cuisinier. On peut faire goûter le commis aussi. On coupe le fromage en tranches très fines qu’on dépose dans une assiette. Ensuite, on attrape le plat à four, on allume le four qui doit préchauffer (200 °) et on y va : béchamel, légumes, plaque de lasagne, pecorino, béchamel, légumes, plaque de lasagne, pecorino, etc.
    Au four durant une bonne trentaine de minutes.
    Pourquoi du pecorino au poivre ? Mais parce qu’on adore ce fromage découvert en Italie il y a des années en se régalant de pâtes cacio et pepe. Et depuis, et bien, on en met partout.

  • Le pain dans le lait chaud.

    Dans toutes les familles, il y a des traditions pour certains dîners. Le dimanche soir, par exemple, on mange froid, ou les restes, ou des croque-monsieur… Quand on était enfant, il y avait une tradition dont on n’avait pas compris qu’elle revenait plutôt à la fin du mois, d’autant qu’elle était synonyme de fête : au lieu de dîner, on prenait un petit-déjeuner. Tout à coup, on décidait de boire un bon chocolat et on mangeait de belles tartines de pain beurrée. Le goût de ce déjeuner du soir était particulier et on disait qu’il était meilleur. Quand il n’y avait pas de chocolat, on avait la recette qu’on continue à préférer entre toutes : au fond du grand bol en faïence, mettre des gros morceaux de pain rassis et deux morceaux de sucre puis verser le lait chaud ; éventuellement, retenir la peau avec une cuillère.
    Cuillère après cuillère, on buvait d’abord le lait sur lequel on soufflait pour ne pas se brûler puis quand il n’y en avait presque plus, on arrivait au pain trempé et sucré, et on se régalait.
    On a fait cela l’autre soir. On avait besoin de se rappeler de l’antan. La vie était rude alors, et beaucoup de choses se sont améliorées. Mais il y avait plus de simplicité - on arrivait à se nourrir avec quelques produits de base. Et c’est bien, aussi, de se rappeler d’où on vient.