C’est une belle histoire que celle des bourgeons que les sequoias géants gardent en réserve pendant plusieurs centaines d’années, s’il le faut, avec de quoi les nourrir pour qu’ils poussent tout aussi hardiment que leurs ancêtres.
Décider de survivre.
S’organiser pour affronter le cataclysme dont on sait qu’il adviendra car la vie est faite de ces moments terribles tout autant que du printemps.
Etre prêt survivre.
Rester debout.
Comme le sequoia reste sequoia quoiqu’il advienne, rester je au milieu de tous ces nous, eux, autres, qui finiront bien par trouver magnifiques ces branches qui s’élèvent si haut, bienfaisante leur ombre fraîche, douce leur murmure chantant dans le vent.
Espérons leur indiquer ainsi leur propre source intérieure à laquelle ils pourraient puiser pour sortir de leur apocalypse.
Oui, Espérance.
MEDITER / Phrases à méditer - Page 3
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Rester sequoia.
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Du pardon.
Le thème du pardon est clairement abordé dans Ma vie était un fusil chargé. Plusieurs lecteurs, lors de rencontres ou par messages, m’en ont parlé et s’en sont étonné.
J’ai mesuré à chaque fois combien la souffrance inconsolable est si souvent partagée, hélas, qu’il est urgent d’agir autrement qu’en suivant les schémas si communs du conflit.
Poser l’acte du pardon ne signifie aucunement oublier. C’est poser un regard d’humanité sur soi-même et sur l’autre, rétablissant ainsi une égalité entre la victime et le bourreau, d’autant que ce dernier estime que les rapports entre les êtres humains sont nécessairement des rapports de domination. En pardonnant, on redevient un être humain à part entière et non plus déterminé uniquement par l’irréparable semé un jour et qui est, il est vrai, semé pour toujours. On se tourne vers la vie. Une autre vie que celle qui aurait pu être, certes ; mais vie.