Quand la nichée s’endort en début d’après-midi, s’installer à l’ombre pour lire.
C’est l’été en Provence. Le ciel est bleu, sans un seul nuage. Le soleil brille très fort. Les cigales sont dans les pins et chantent, heureuses.
Après un long moment d’immobilité et de silence, car on ne tourne même plus les pages du livre, tout à côté, là, sur le muret, juste là, à portée de regard, une cigale se met à chanter. Elle se distingue bien sur les pierres grises ! Ses ailes crissent d’abord lentement, comme si elle s’échauffait. Puis elle prend son rythme de croisière et chante à tue-tête.
Une seconde cigale se met de la partie. Où est-elle, celle-ci ? Tout à côté aussi, mais où ?
Il ne faut pas bouger, il ne faut pas parler – éviter peut-être aussi de reprendre la lecture – sinon le concert risque de s’arrêter.
cigales - Page 10
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28 juillet 2010. Les cigales donnent un concert.
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23 juillet 2010. Hors temps.
Se munir de quelques kilos de tomates.
Veiller à ce qu’elles soient bien mûres car il s’agit de préparer la sauce tomate.
Tout poser sur la grande table, sur la terrasse.
Eplucher, épépiner, faire cuire, remuer, goûter, saler, poivrer, ne pas oublier l’ail, l’oignon frais, le basilic.
Des enfants vont et viennent autour de la table.
Ils jouent avec les tomates, en font des pyramides, des châteaux.
Ils s’exclament quand ils trouvent de toutes petites tomates, qu’ils appellent des bébés, et qu’ils mangent goulûment ; le jus leur coule aux commissures des lèvres.
Ceux qui ont été des enfants et sont devenus grands sont de la partie. Ils épluchent ail et oignon, cisaillent le basilic.
Le soleil est fort mais le vent l’apaise.
Les cigales chantent.
Parfois, quelques épines de pins se posent en silence sur la table et il faut les enlever.