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coupe-papier

  • Asse, prendre le temps de lire, prendre le temps de méditer, prendre le temps de relire, coupe-papier en ébène.


    Passer une bonne partie de l’après-midi à lire Un été avec Geneviève Asse de Sylvia Baron Supervielle. Une lecture lente, qui se déguste. D’abord parce qu’il faut découper les pages du livre (mais depuis combien d’années n’avait-on pas fait cela ?). Ensuite parce que les propos de Geneviève Asse incitent à la méditation comme le fait son œuvre. Quelques mots comme « la lumière naît de la transparence », par exemple. Enfin parce qu’elle cite des peintres qu’elle aime ou des œuvres qu’elle aime ; alors on interrompt la lecture un moment pour feuilleter un livre sur Braque, un autre sur Seurat. Et puis on va regarder les reproductions de ses carnets devant lesquels on reste un bon moment. Et puis on l’imagine dans son jardin : « le carnet m’accompagne dans le jardin, alors que j’ai posé quelque part un porte-plume et l’encrier d’encre de Chine. » Et puis après avoir préparé une tasse de thé en gardant le livre coincé sous le bras, comme la lumière du jour baisse puisque c’est novembre, on s’installe près de la fenêtre pour relire, le coupe-papier en ébène servant de marque-page pour les autres moments de rêve. Quand enfin on pose le livre, on sait qu’on y reviendra et que toujours on s’en souviendra.

  • La question du lundi : du coupe-papier.

    Encore une remarque, la dernière sans doute, à propos du roman d’Ito Ogawa, La papeterie Tsubaki. Elle concerne l’utilisation du coupe-papier. L’héroïne ouvre toujours les lettres avec un coupe-papier, ainsi que sa grand-mère le lui a appris.
    En y réfléchissant, on voit là un respect pour le courrier en lui-même et pour l’expéditeur, ainsi qu’une époque révolue où le temps était du temps vécu et non pas poursuivi. Effectivement, ouvrir une enveloppe à la main, en la déchirant, c'est être pressé. Et quoi de plus vilain qu’une enveloppe toute déchiquetée après avoir été ouverte ainsi !
    On se souvient qu’il y a longtemps, on connaissait quelqu’un qui faisait de même : quand une lettre arrivait, il attrapait son coupe-papier qui était toujours à portée de main sur le buffet car, même si peu de lettres arrivaient, il était bon d’être ainsi toujours prêt. Le geste était solennel.
    Ici aussi, on utilise un coupe-papier. Il est en métal doré et a la forme d’une feuille.

    Et vous ? Utilisez-vous un coupe-papier ? Si oui, comment est-il ? Ou préférez-vous déchirer l’enveloppe à la main ?