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Asse, prendre le temps de lire, prendre le temps de méditer, prendre le temps de relire, coupe-papier en ébène.


Passer une bonne partie de l’après-midi à lire Un été avec Geneviève Asse de Sylvia Baron Supervielle. Une lecture lente, qui se déguste. D’abord parce qu’il faut découper les pages du livre (mais depuis combien d’années n’avait-on pas fait cela ?). Ensuite parce que les propos de Geneviève Asse incitent à la méditation comme le fait son œuvre. Quelques mots comme « la lumière naît de la transparence », par exemple. Enfin parce qu’elle cite des peintres qu’elle aime ou des œuvres qu’elle aime ; alors on interrompt la lecture un moment pour feuilleter un livre sur Braque, un autre sur Seurat. Et puis on va regarder les reproductions de ses carnets devant lesquels on reste un bon moment. Et puis on l’imagine dans son jardin : « le carnet m’accompagne dans le jardin, alors que j’ai posé quelque part un porte-plume et l’encrier d’encre de Chine. » Et puis après avoir préparé une tasse de thé en gardant le livre coincé sous le bras, comme la lumière du jour baisse puisque c’est novembre, on s’installe près de la fenêtre pour relire, le coupe-papier en ébène servant de marque-page pour les autres moments de rêve. Quand enfin on pose le livre, on sait qu’on y reviendra et que toujours on s’en souviendra.

Commentaires

  • Un livre"à l'ancienne" qui séduit déjà en coupant les pages.
    Récit d'une vie mais si remplie de poésie...on y revient, oh oui!

  • Lire, c'est tout un programme alors...

  • Encore, un superbe article. Prendre le temps de lire ou de faire autre chose mais prendre le temps, c'est ce qui est important.

  • En effet, voilà des décennies que l'on ne découpe plus les pages des livres, j'avoue que je préfère, le découpage était un peu fastidieux, cependant ce livre est très tentant.
    Belle journée

  • Merci pour ce bel article. Jamais je n'oublierai les bleus de ce peintre. Un jour, ils ont rempli mystérieusement la chambre où je regardais ses peintures. Un morceau de ciel m'avait inondé de lumière.

  • Merveilleux tableau que cet article ! Le livre à découper, le coupe papier en ébène, la tasse de thé, la fenêtre et la lumière du jour qui baisse, et toi Marie, lien vivant de tout cela. Belle journée !

  • J'adhère en tous points à ton commentaire, chère Claudie : ce billet est un véritable tableau, que j'imagine être l'oeuvre d'un artiste danois ou scandinave, dont j'aime la poésie du quotidien.

  • Voilà de bons moments en effet, si bien décrits que l'on se sent les revivre avec toi.

  • de superbes instants, merci pour cette recommandation, c'est un réel plaisir que de lire vos billets

  • Une belle leçon de lecture Marie! Un billet remarquable. :)

  • J'étais certaine que ce petit livre te plairait. Il fut pour moi le prolongement idéal de l'exposition Geneviève Asse (toujours en cours à la Wittockiana (Bruxelles) jusqu'à la fin du mois de janvier). Une œuvre et un texte de méditation, absolument.

  • voilà bien un livre qui m'a fait de l'oeil dès la fin de la lecture de ce billet, envie immédiate

  • Mots simples et délicats à la louange de l'instant. Je ne connais pas cette auteure. Bises

  • J'avoue posséder un coupe papier en argent (?)

  • Un bon livre, une tasse d'un bon thé... un moment à savourer ;-)
    Bonne soirée

  • Je note ce livre , vous m'avez convaincue de le lire! Merci!

  • Merci Bonheur du jour pour ce beau billet et de doux moments.
    Merci et bon vendredi

  • Je voue un hymne à la transparence et à la lumière....c'est parfois un combat, en tous les cas pour moi, envers ma propre histoire.

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