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jean hegland - Page 3

  • Moisson.

    Avoir le temps d’aller au Grand marché du mercredi à Sanary. Faire toutes les allées, tranquillement. Acheter un couteau-économe de la marque Nogent pour remplacer le dernier en date, encore perdu, puisque c’est leur lot que de disparaître, comme les petites cuillères ou les chaussettes. Choisir celui-ci avec un manche jaune vif pour mieux le remarquer parmi les épluchures. Croiser des amies. Papoter. Aller prendre un café au Sport. Prendre date pour un prochain après-midi tricot-couture-thé-gâteau.
    Ranger les papiers administratifs.
    Ranger le placard à chaussures : jeter les paires qu’on ne met plus car trop usées, apporter à Emmaüs celles qui sont en bon état et qu’on ne met plus non plus car achetées sur un coup de tête, nettoyer celles qu’on va garder et mettre sur la boîte une photo pour mieux les repérer. Les répartir comme suit sur les trois étagères : en bas, les chaussures d’hiver, en haut, celles pour l’été, au milieu celles pour la mi-saison.
    Faire un grand ménage de printemps.
    De bonne heure le matin, aller à la laverie laver deux boutis. Tricoter en attendant la fin du cycle de lavage. Ensuite, aller les étendre chez une amie qui a un grand fil dans son jardin. Les récupérer en fin de journée, secs, sentant bon le soleil, et rentrer les remettre en place.
    Longer la corniche de Tamaris dans un sens puis dans l’autre.
    Poursuivre la lecture de Dans la forêt. Arriver à la page 125.

  • Passer la soirée dans la forêt.

    Passer la soirée avec un livre magistral, Dans la forêt, de Jean Hegland. Un choc. De la beauté à l’état pur, de la poésie, une écriture incomparable. Et une lucidité sur l’état de notre monde qui fait presque peur.
    Un livre à savourer, comme on aime le faire, lentement : lire une ou deux pages, s’arrêter, réfléchir, relire ces mêmes pages, ou revenir un peu plus en arrière encore ; poursuivre la lecture.
    Un livre qui fait vraiment réfléchir, parmi les thèmes du livre, à ce qu’est le manque dans une vie et sur le fait que c’est sur le manque qu’une vie se construit, aussi.
    On a lu jusqu’à la page 99. La lecture va se poursuivre encore plusieurs soirs : on aime lire ainsi le soir, dans le silence, dans le lointain du monde.