Faire de nouveau de la marmelade d’oranges amères. Étiqueter les pots « Marmelade d’oranges amères du jardin de A., à Hyères – Février 2017 ».
Commencer à donner les pots.
Étendre le linge dehors, au soleil.
Tenir une petite fille par la main et l’écouter parler.
Lire quasiment d’une traite un roman policier d’Anne Perry et se transporter à Londres au XIX° siècle.
Faire le repassage en s’appliquant et en écoutant à la suite plusieurs versions du Quatuor de Ravel qu’on aime tant.
Terminer le châle rose qu’il faudra bientôt envoyer à sa destinataire.
Écouter longuement une amie qui souffre dans sa chair et ensuite lui parler doucement pour lui donner du courage dans sa vie de lutte.
Autour d’une belle tablée dominicale, partager les différentes façons de cuisiner le bœuf-carottes.
Sur la plage des Sablettes, penser à bien respirer.
Parler avec quelqu’un des chansons que nos mères écoutaient quand elles étaient jeunes.
Avoir le temps d’aller un après-midi au groupe de tricot-couture. Montrer l’avancement de la couverture pour bébé ; apprendre alors qu’une amie va être grand-mère et lui dire : « Alors, je te la donnerai. »
moisson de bonheurs du jour - Page 33
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Moisson.
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Moisson.
Remplacer la cafetière électrique qui ne fonctionne plus par une cafetière italienne.
Prendre le temps d’écrire tout en écoutant de la musique car on a longuement regardé le ciel.
Brosser les chats.
Laisser tomber le ménage pour avancer dans le grand châle rose.
Mettre des blettes dans la soupe de la semaine.
Préparer des épinards frais et se régaler.
A la laverie, rencontrer une dame qui est en train de lire un livre aussi. Et, au lieu de lire, papoter sur ce qu’on est en train de lire.
Ramener à la maison le premier bouquet de tulipes.
Se réinscrire pour dix cours privés de yoga.
Recevoir en cadeau un livre d’haïkus.
Apprendre un nouveau point de tricot, fait uniquement de jours.
Organiser un prochain week-end en Italie.