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tricoter

  • Les affaires de tricot.

    Après avoir terminé de tricoter un pull blanc pour une amie, prendre le temps de ranger les affaires de tricot.
    Ouvrir la grande malle en bois, chinée il y a si longtemps, y prendre ce qu’on avait appelé en souriant, quand on l’avait reçu en cadeau, un "rangeoir à aiguilles" (grand rectangle de tissu fleuri dans lequel des espaces permettent de glisser les aiguilles des plus petites aux plus grosses), ranger, donc, les aiguilles à tricoter : du 2 au 15, certaines en plastique, d’autres en métal, d’autres encore en bambou. Le pull blanc a été tricoté avec du 5 en bambou. Les aiguilles circulaires sont dans une boîte carrée, bien à plat. Les crochets dans une autre pochette en tissu. On en a utilisé un, du 4, pour décorer le pull blanc de quelques fleurs.
    On trie aussi les pelotes qui restent, en prenant soin de mettre les étiquettes qui permettent de les identifier. Beaucoup de blanc ; du bleu ; du rose ; du gris.
    Puis c’est au tour des catalogues qui vont sur le coin gauche de l’étagère dans le bureau : layette, enfants, femmes, hommes. On y adjoint tout ce qu’on a pu récupérer, ici ou là, de modèles de bonnets, de châles ou de chaussettes.
    Quand tout est rangé, il est presque 16H. On allume la radio, on sort les aiguilles n°15, la laine bleue, le modèle, photocopié et annoté, et on s’installe sur la radassière pour tricoter durant deux bonnes heures en écoutant Franck, Bruch, Lalo, Enesco, Debussy, Haydn, Brahms, Beethoven, Strauss, Chostakovitch.

  • Moisson.

    Faire de nouveau de la marmelade d’oranges amères. Étiqueter les pots « Marmelade d’oranges amères du jardin de A., à Hyères – Février 2017 ».
    Commencer à donner les pots.
    Étendre le linge dehors, au soleil.
    Tenir une petite fille par la main et l’écouter parler.
    Lire quasiment d’une traite un roman policier d’Anne Perry et se transporter à Londres au XIX° siècle.
    Faire le repassage en s’appliquant et en écoutant à la suite plusieurs versions du Quatuor de Ravel qu’on aime tant.
    Terminer le châle rose qu’il faudra bientôt envoyer à sa destinataire.
    Écouter longuement une amie qui souffre dans sa chair et ensuite lui parler doucement pour lui donner du courage dans sa vie de lutte.
    Autour d’une belle tablée dominicale, partager les différentes façons de cuisiner le bœuf-carottes.
    Sur la plage des Sablettes, penser à bien respirer.
    Parler avec quelqu’un des chansons que nos mères écoutaient quand elles étaient jeunes.
    Avoir le temps d’aller un après-midi au groupe de tricot-couture. Montrer l’avancement de la couverture pour bébé ; apprendre alors qu’une amie va être grand-mère et lui dire : « Alors, je te la donnerai. »