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tamaris - Page 5

  • Première maraude de jasmin.

    En quittant la bibliothèque, sentir ce parfum puissant du jasmin. Le chercher, et le trouver, foisonnant au-dessus d’un mur de clôture, les fleurs écloses si blanches, les fleurs à venir encore repliées dans un petit cocon rose. Traverser la route en diagonale pour aller y plonger le nez. Poser les livres par terre, couper une branchette, puis deux, puis trois. Repartir avec les livres sous le bras, le jasmin dans la main, le sac sur le dos et, au bout de l’avenue, la mer à regarder, plus bleue aujourd’hui que le ciel, parsemée de bateaux blancs et brodée de pins.

  • Ce qui dure si peu mais qui est éternel.

    Ils et elles sont là chaque année. Ils, les arbres fruitiers. Elles, leurs fleurs miraculeuses, blanches ou roses, c’est selon. Ils et elles parsèment le chemin qu’on prend, quel que soit ce chemin, à chaque printemps. Hommage à ce mois de février d’il y a si longtemps quand, dans un terrain en restanque s’étirant jusqu’à la mer, un amandier avait offert sa blancheur au regard et avait décidé qu’il était bon de vivre ici. Dans quelques temps, ils et elles ne seront plus là, du moins on ne les verra plus ; resteront les ciels changeants, la mer changeante, le vent toujours, les pins et les oliviers, les pierres sèches. Mais ils ou elles, on sait qu’éternellement ils reviendront : près de La Cadière, ou au pied du Castellet, ou vers la chapelle Ste Trinide, ou vers le Lançon, ou sur les flancs du Faron, ou dans les collines de Tamaris, on ira sur un chemin couper une branche, une petite, fleurie rose ou blanche avec encore quelques boutons pour la ramener tel un trésor fabuleux dans la maison du vent.