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tamaris - Page 4

  • A Tamaris.


    Après une petite promenade sous les pins de Tamaris, s’asseoir près du Fort Balaguier et rester là à regarder la mer. Tout à coup, penser à George Sand et Frédéric Chopin. Comme on était allé sur leurs traces il y a des décennies maintenant au Caffé Florian à Venise, on se trouve encore une fois dans leur sillage.
    Quand on aura fini la relecture de Virginia Woolf, qui prend beaucoup beaucoup plus de temps que prévu, on fera une année avec George Sand. Voilà pour la lecture.
    Quant à la musique, c’est décidé de passer l’année avec Chopin. On commence avec l’intégrale des Nocturnes, dans la belle interprétation de Brigitte Engerer.

  • Bonheur du Jour

    Maintenant, on s’arrête à l’embarcadère de Tamaris, car il est désormais inutile d’aller jusqu’au bout de la route, de tourner à droite puis à gauche puis encore à droite, pour arriver quelque part.
    Là, on est au milieu de ce qui fut le chemin qu’on prenait quotidiennement. Il y a un petit quai. On va jusqu’au bout. On reste là. On regarde.
    C’est immense, tout devant. Impossible d’enlacer ce paysage. On n’enlace plus, d’ailleurs. Impossible de prendre dans les mains un nuage ou un filet de vent ; même l’eau coule entre les doigts. On a les mains vides, d’ailleurs. On est simplement posée ; seulement posée. Les bras ballants. Peut-être même voudrait-on cesser de respirer. On le fait, d’ailleurs.
    Puis, trois oiseaux passent dans le ciel, se pourchassant en piaillant comme le feraient des enfants dans une cour d’école.
    Puis, l’eau clapote contre les rochers et offre son chant délicieux.
    Puis, tendant les bras comme on le ferait dans un lieu obscur pour se guider, on rencontre Mozart et on se chante dans la tête l’Adagio du concerto n°23.
    On est vivant pour écouter Mozart. Il nous permet le flot des larmes tout autant que le torrent des rires. Mais il nous rappelle surtout qu’il ne faut pas être la proie du désespoir.