Pour faire une bonne tarte aux herbes, il faut une bonne pâte à tarte, de bonnes herbes et du bon fromage.
Pour la pâte à tarte, c’est chacun selon son goût mais ici, on mélange farine de blé et farine de riz (2/3 et 1/3), de la levure, de l’huile d’olive (4 cuillères à soupe à peu près), de l’eau (autant qu’il en faut). On malaxe bien et on laisse reposer.
Pour les herbes, cela dépend de ce que l’on a ramené du marché et de ce qui reste de verdure. En général, un bouquet de persil, un bouquet de coriandre, un bouquet de ciboulette ; mais cela peut être aussi un bouquet de persil, un bouquet de céleri, un bouquet de basilic ; voire, un bouquet de persil, un bouquet de coriandre, les feuilles d’une botte de blettes ou celles des betteraves… Bref, les herbes qu’on a (Par exemple, si on a préparé des tiges de céleri pour un apéritif, on peut utiliser les feuilles dans la tarte). On rajoute sans hésiter la laitue qui date d’avant-hier et est un peu fanée ; ça marche aussi avec la feuille de chêne ou toute autre salade.
Les herbes doivent être coupées très très très finement, en particulier le persil – car il n’est pas question de ne pas mettre les tiges : dans la tarte aux herbes, il n’y a pas de déchets. Pour cela, on les coupe sur la planche à découper avec le couteau dédié à cet effet. Il ne faut pas hésiter à couper, recouper, couper encore : cela demande un peu d’application.
On met les herbes dans un saladier ; on y émiette la feta.
On mélange bien.
On étale au plus fin la pâte qui s’est bien reposée et on fonce le moule.
On verse l’appareil et on rajoute une lichette d’huile d’olive. Quand on constate qu’il reste aussi un tout petit peu de parmesan, ou de pecorino, on peut toujours les mettre dessus.
On met au four à peu près 30 mn, à 200°.
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La recette de la tarte aux herbes.
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Moisson.
Chaque matin, regarder l’ipomée qui se déploie en tous sens. S’occuper des lianes qui poussent à vue d’œil et les fixer contre la canisse, ou les enrouler autour du fer forgé de la pergola, voire, les pousser vers le toit de l’appentis.
Passer une belle soirée barbecue avec des amis. Papoter et rire jusque tard dans la nuit.
Trouver enfin à qui donner les énormes kits de pansements post-opératoires qui restent.
Au marché, refaire provision de verveine.
Terminer L’œuvre au noir, de Marguerite Yourcenar et commencer Comme l’eau qui coule.
Ressortir de la bibliothèque La Vagabonde, de Colette, dont un passage est cité dans un livre sur les carnets et griffonnis de Marguerite Yourcenar et en faire un projet de lecture pour un long soir solitaire.
Faire goûter et apprécier une tarte aux herbes, en l’occurrence persil, ciboulette et laitue. Apprendre que les Grecs cuisinent une tourte assez semblable, mais avec de la pâte qui recouvre les herbes et la feta. On essaiera comme ça une prochaine fois.
Apercevoir les premières graines de Belles-de-Nuit.
Marauder deux figues et se régaler.
Pouvoir expliquer à la gentille guichetière de la Poste qui sont Lucie et Raymond Aubrac représentés sur le timbre qu’on vient d’acheter. Elle l’a demandé car on a préféré ce timbre-là parmi les autres présentés en disant : « Ah oui ! Lucie et Raymond Aubrac, plutôt. »
Respirer le parfum des pins dans la chaleur de l’après-midi sur un sentier dans la forêt.