Au moment de Pâques, j’aime ajouter à mon message de vœux une reproduction du tableau de Piero Della Francesca, "La Résurrection».
Outre que je crois à la Résurrection, j’aime ce tableau où je vois à la fois la détermination et le calme du Christ : tout s’est passé comme il avait été dit : il est mort, il ressuscite, il est vivant. Debout, le Christ peut enjamber son tombeau et en sortir, vainqueur de la mort qu’il laissera derrière lui, la portant malgré tout dans son être de chair. Il n’y a pas à s’attarder, ni à hésiter, non plus à discuter ou à couper les cheveux en quatre face à une telle situation qui dépasse l’entendement. Les quatre personnages devant le tombeau semblent s’être laissés abattre : le personnage à gauche se lamente en cachant son visage, tout replié sur lui-même, et les trois autres sont terrassés par le sommeil, échappant ainsi à leur certaine inquiétude
En regardant ce tableau la première fois, j’ai compris que je pouvais moi aussi, à l’échelle de ma petite vie, faire le choix de sortir de mes tombeaux quotidiens, me mettant debout pour en enjamber les bords.
Il y a autour de ce tableau, une autre histoire de choix : pendant la Seconde Guerre mondiale, un officier britannique, Anthony Clarke, fit le choix de faire cesser le feu sur la ville de Sansepolcro contrairement aux ordres qu’il avait reçus, afin de préserver ce tableau qu’il n’avait pas encore vu de ses propres yeux mais dont il savait, pour l’avoir lu quelque part, qu’il s’agissait d’un des plus beaux tableaux de monde. Cette décision sauva « La Résurrection ».
anthony clarke
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Choisir.