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chênes centenaires

  • Arbres.

    « Ici, en fait, on peut pas compter les arbres tellement y’en a », dit la petite fille à qui on vient de beurrer ses tartines du matin.
    On parle des arbres du village, en particulier les beaux tilleuls dont on attend la floraison pour bientôt ; ceux de la montagne, les pins fiers et droits ; ceux qui sont là tout près, les chênes centenaires qui offrent à la maison un écrin protecteur. On lui raconte qu’il y a longtemps longtemps, on avait voulu avec quelqu’un parti trop tôt planter des belles-de-nuit au Paradis mesurer le tour des troncs des chênes et on s’était mis contre l’écorce bras tendus. A deux, on avait à peine réussi parfois, mais on avait bien ri. Dans les yeux de celle qu’on aimerait bien voir rester si jeune car c’est l’âge de l’espérance et du jeu, l’envie s’affiche de tenter l’expérience.
    - On essaie, si tu veux.
    Pieds nus, on enlace alors les chênes, en allant de l’un à l’autre, en poussant parfois de petits cris quand un caillou nous pique, mais en riant toujours, jusqu’à ce qu’on soit essoufflé et qu’on retourne, les joues rouges, vers la table du petit déjeuner. Le café a refroidi et une abeille se délecte de la confiture d’abricots.