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estampes japonaises

  • Les horizons.


    Prendre la route, de bon matin
    Parce qu’il y a des jours comme ça, pendant le long trajet, préférer regarder l’horizon plutôt que de participer aux conversations des uns et des autres sur le travail.
    Le long de la route sinueuse qui longe la montagne, le paysage s’élargit et prend toutes ses aises dans la vallée parsemée de vignes encore alanguies. Les doux sommets des Maures évoquent, comme toujours, ces belles vagues bleutées et calmes des estampes japonaises sur lesquelles on aimerait voyager dans une petite coquille de noix.
    Puis, les Alpes enneigées tirent le regard vers un deuxième horizon, celui là plus net, plus aigu, plus blanc sur le bleu du ciel qui s’enfuit vers un ailleurs qu’on aimerait bien connaître.
    C'est beau.

  • Passer la soirée avec Etty Hillesum

    Passer la soirée avec Etty Hillesum.
    Tant de soirées déjà passées avec elle.
    Pourtant, découvrir encore :

    « Cet après-midi, regardé des estampes japonaises avec Glassner. Frappée d’une évidence soudaine : c’est ainsi que je veux écrire. Autant d’espace autour de peu de mots. Je hais l’excès de mots. Je voudrais n’écrire que des mots insérés organiquement dans un grand silence, et non des mots qui ne sont là que pour dominer et déchirer le silence. En réalité les mots doivent accentuer le silence. Comme cette estampe avec une branche fleurie dans un angle inférieur. Quelques coups de pinceau délicats – mais quel rendu du plus infime détail !- et tout autour un grand espace, non pas un vide, disons plutôt : un espace inspiré. Je hais l’accumulation des mots. Il faut si peu de mots pour dire les grandes choses qui comptent dans la vie. Si j’écris un jour (et qu’écrirai-je au juste ?) je voudrais tracer ainsi quelques mots au pinceau sur un grand fond de silence ».