L’oxalis au beau jaune citron.
La salsepareille et ses baies rouges et luisantes.
Les fleurs jaune pâle ou mauve clair des griffes de sorcières.
Les bruyères blanches qui aiment les terrains silicieux.
Le cinéraire maritime.
La filaire à feuilles étroites.
La coronille au doux parfum.
Le ciste de Montpellier aux belles fleurs blanches.
La viorne-tin.
Les mimosas.
Les asparagus et leurs asperges.
Les cormorans qui, sur l’heure de midi, sèchent sur un rocher leur plumage au soleil.
Les minuscules coquilles d’escargots légèrement nacrées affleurant du sable sec.
Les lichens orange sur les rochers fraîchement lavés d’écume fraîche.
Les oursins violets sous la surface de l’eau si claire.
Les bois flottés, éparpillés çà et là.
Les mouettes posées sur l’eau, les unes près des autres ; en conférence peut-être.
Les Alpes enneigées au loin.
Les plages ventées. Il n’y a personne.
Les tout petits morceaux de verre dépolis ; on ramasse deux blancs et un marron.
Le mica qui brille sur les rochers.
Les romulées finement violettes.
Le ressac qui repart en roulant sur les galets après avoir mouillé le sable blanc.
Le ciel bleu.
L’horizon.
alpes enneigées
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Liste de contemplation.
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Les horizons.
Prendre la route, de bon matin
Parce qu’il y a des jours comme ça, pendant le long trajet, préférer regarder l’horizon plutôt que de participer aux conversations des uns et des autres sur le travail.
Le long de la route sinueuse qui longe la montagne, le paysage s’élargit et prend toutes ses aises dans la vallée parsemée de vignes encore alanguies. Les doux sommets des Maures évoquent, comme toujours, ces belles vagues bleutées et calmes des estampes japonaises sur lesquelles on aimerait voyager dans une petite coquille de noix.
Puis, les Alpes enneigées tirent le regard vers un deuxième horizon, celui là plus net, plus aigu, plus blanc sur le bleu du ciel qui s’enfuit vers un ailleurs qu’on aimerait bien connaître.
C'est beau.