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femme lisant

  • Le tableau du jour : Femme lisant.

    Entre deux visites dans un lieu où ne peut rester que deux fois une heure, attendre en lisant.
    S’installer dans un lieu sans charme dont les murs sont aussi gris que le sol.
    Comme la lumière est faible dans ce recoin où on nous a octroyé le droit de rester, approcher de la fenêtre la chaise en plastique, sorte de coquille inconfortable. Approcher aussi le livre des yeux pour mieux y voir.
    Surgit alors des souvenirs, ce tableau de Pieter Janssens Elinga : Femme lisant.
    Reposer le livre sur ses genoux et fermer les yeux pour regarder, admirer, dans le musée de sa mémoire, ce beau tableau.
    La chaise en bois au dossier ajouré et à l’assise en paille ; la coiffe blanche, la veste rouge et la jupe blanche de la liseuse ; le coffre recouvert d’une étoffe sombre ; la coupe à fruits sur le tabouret ; les portraits sur le murs : des aïeux sérieux et travailleurs qui, peut-être, n’aimaient pas lire parce qu’ils pensaient que c’était du temps perdu ; les chaussures laissées en plan, sur le sol, parce que peut-être la jeune femme était pressée de s’installer pour lire, de se débarrasser de sa vie du dehors pour se poser là, tranquille et seule ; la fenêtre à petits carreaux, dont la moitié est fermée par des volets, laissant le jour arriver par la partie supérieure ; dans un coin, d’autres livres attendent peut-être, ou ont-ils déjà été lus mais la liseuse les garde parce qu’elle les aime. Peut-être.
    Sortir alors le petit carnet et tenter, bien maladroitement, de dessiner ce tableau.
    Puis, au moment où on reprend sa lecture, penser à tous ceux qui lisent en attendant l’heure de la visite ou le réveil de celui qu’on veille et se dire que c’est quand même un beau cadeau de la vie que d’aimer lire.


  • 9 novembre 2011. Femme lisant.


    Rentrer le soir.
    Avoir envie de se poser pour lire.
    Rechercher dans la bibliothèque La Cerisaie de Tchekhov qu’on a envie de relire ce soir.
    Trouver l’Eloge du quotidien, de Todorov dont on ne se souvenait plus qu’il était là.
    En tournant les pages, tomber nez à nez avec le tableau d’Elinga : Femme lisant dont la vue apaise tout en un instant.