Ramener à la maison un si joli bouquet de giroflées blanches.
Offrir une jacinthe à une dame de presque 100 ans qui ne peut plus désormais sortir de chez elle pour aller en prendre chez la fleuriste.
Préparer de la soupe en grande quantité pour la donner à d’autres qui la donneront à d’autres.
Recopier un beau poème dans un carnet pour mieux le mémoriser et surtout en garder une trace.
Commencer à s’occuper des meubles en les passant à l’essence de térébenthine et à l’huile de lin.
Passer du temps à raccommoder un drap déchiré en y mettant une pièce. C’est long et délicat mais le drap peut encore durer un bon moment. S’appliquer à faire des petits points, en hommage aux mains qui, antan, ont montré comment faire. Mieux s’appliquer maintenant, d’ailleurs ; il aurait fallu être plus attentive…
mettre une pièce à un drap déchiré
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Petits riens pour aller vers toujours plus de consolidation.
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Laisser les ombres, faire confiance au vent, raccommodage.
Marche : Laisser les ombres (on porte tous des ombres en soi) s’accrocher au sommet de la montagne qu’on vient de gravir et se mêler aux nuages gris qui ont brusquement surgi de la vallée. Eventuellement, on reviendra dans quelques temps, en mai, par exemple, voir s’ils sont toujours là ou si le vent les a emportés. Il faut toujours faire confiance au vent.
Raccommodage : Mettre une pièce à un drap déchiré. Un travail long, minutieux et silencieux ; très satisfaisant aussi : le drap durera encore son temps.