Partir sac à dos, tout d’abord le long de la corniche, puis dans la forêt. Il fait merveilleusement beau : un peu de mistral pour faire baisser les températures et laisser le ciel impeccablement bleu, du soleil. Marcher tranquillement, le nez au vent. Près d’un pin, s’asseoir, sortir le pique-nique fait de pain et de fromage, d’une belle pêche blanche et d’un petit thermos de café. Se mettre pieds-nus. Ecouter des cigales, là pour peut-être quelques jours encore. Ecouter les branches des arbres chanter quand elles se frottent au vent comme des chats se frottent à des mollets d’humains. Au loin, un bateau fait retentir sa sirène. Ecrire des mots sur le petit carnet. Reprendre le chemin. Aller en bas s’asseoir sur un rocher et contempler la mer. Rentrer tout aussi tranquillement.
randonner
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Semelles de vent.
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Marcher.
De bon matin, préparer un petit sac à dos. Y ranger une bouteille d’eau, un sandwich, une pomme, quelques biscuits et le petit carnet.
Mettre ses chaussures de marche, attraper ses bâtons.
Partir.
Longer la mer.
Encore endormie, elle s’étire parfois en douces vagues qui semblent vouloir repousser à la fois le sable et le ciel.
Marcher. Longtemps. Jusqu’au moment où on trouve un amer bien abrité, tout à la fois du vent et des regards.
S’y installer.
Boire et manger.
Ecrire un poème.
Regarder.
Quelques oiseaux font crisser l’air et parfois les pins maritimes oscillent imperceptiblement et alors grincent.
Quand on a fini de boire et de manger et que le poème est terminé, repartir dans l’autre sens pour rentrer, le sac à dos plus léger.