Du dessus de la falaise abrupte, à travers les troncs tordus dont les entrelacs dessinent un moucharabieh à ciel ouvert, on reste longtemps à regarder, en bas, la mer d’un bleu marine tout brasillant, ses écumes d’un blanc mousseux quand elles se frottent aux roches noires que des éclats de mica éclairent par ci par là, les graviers blonds de ses plages au sage ressac.
Les écorces noires des pins sont profondément ridées. On peut ainsi bien s’y tenir pour contempler, sur la pointe des pieds. Certains pins sont assez droits et regardent le ciel. Signac en a peint de semblables. D’autres, pourtant dans le même voisinage, ont pris la courbure des vents marins pour se faufiler par-dessous par-dessus et regarder la mer. Ils lancent leurs houppiers pointus dans le vide vertigineux.
Maritimes ou parasols, ils embaument déjà. Les cigales, encore tout enfouies dans la terre, sentent-elles aussi ce parfum qui leur signale qu’il fera bientôt assez chaud pour qu’elles puissent naître et que les pins les attendent fidèlement ?
pin maritime
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Parasols et maritimes.
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Le parfum de la chaleur.
A partir d’aujourd’hui, du moins c’est à partir d’aujourd’hui qu’on le remarque, les pins exhalent enfin le parfum de la chaleur. Et quand on marchera bientôt pieds nus dans la pinède, les pas crisseront dans le chant des cigales.