Ranger la bibliothèque car les livres vont et viennent. On les sort des rayons, on les feuillette, on les pose sur une table, on les descend dans la salle, on les emmène dans le sac à dos ou le sac à main. On en amène de nouveaux qu’on lit, qu’on annote, qu’on relit et qu’on se décide à mettre enfin sur une étagère à l’endroit qui semble leur convenir : roman, poésie, religion, histoire, art, …
Au moment où on range Ma vie dans monts, d’Antoine Marcel, près de Thich Nhat Hanh, Edward Abbey, John Haines, Paolo Rumiz, Anselm Grun, d'autres encore et surtout l’incontournable Sue Hubbell, on le feuillette pour retrouver cette jolie phrase qu’on y avait soulignée : « Lorsque votre lecture fait vivre un livre, ce n’est plus ce volume inerte au milieu des volumes poussiéreux de la bibliothèque, c’est un trésor. »
thich nhat hanh
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Trésor.
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Sous la superficie.
Il y a des années, on avait lu le journal de Raïssa Maritain – livre qu’on a perdu très vite, prêté à de multiples lecteurs ; on pense souvent à ce volume qui doit vivre sa vie de livre, en allant de part et d’autre. On y avait trouvé un passage qu’on n’a jamais oublié, dans lequel l’auteur disait qu’il fallait tout faire pour ne pas vivre à la superficie de soi-même.
C’est resté comme un guide, cela.
Et, après avoir passé la soirée avec un ouvrage de Thich Nhat Hanh dans lequel il évoque la demeure intérieure propre à chacun, on a encore pensé qu’il faudrait racheter le journal de Raïssa Maritain. On pourra le faire demain, en allant le commander à la librairie Charlemagne.