Cousettes : Le club des cousettes se transforme au fur et à mesure de l’après-midi, en club de lectures. Stefànnson, Camus, Pia Pera, Carol Fives, Orwell, Abir Mukherjee… Et la discussion continue tout en se régalant d’une tarte tatin et d’un bon thé. Pendant ce temps, au dehors, le vent souffle tout autour du mûrier platane dont les rameaux commencent à pousser au point de les aplatir et de les étirer en tout sens. Mais, ayant décidé d'offrir l'été prochain une ombre bienfaisante, ils ne cèdent en rien aux bourrasques qui voudraient bien les entraîner au-delà de la clôture.

Troc : Amandes contre biographie de Tchekhov.

Bourrache : Croiser une belle bourrache dont les fleurs sont si belles qu’on n’ose même pas en cueillir une, bien qu’on sache qu’elle serait délicieuse. Non : les laisser pour qu’un autre passant puisse les admirer ; les laisser pour qu’elles soient là, tout simplement, si bleues, si étoilées, si belles.

Grand jardin : On peut décider de marcher en pleine nature comme si on visitait un grand jardin dont on voudrait faire le tour, mais sans en être le moins du monde propriétaire. C’est pourquoi on y marche en regardant d’un côté, puis de l’autre, en s’extasiant, en s’étonnant, stoppant alors ces vifs pas du matin que la chaleur ignore encore. On a comme des yeux neufs. En rentrant, on récapitulera tout ce qu’on aura vu : des arbres, des fleurs, des arbustes, des oiseaux et des papillons aussi et même un petit ruisseau qui chante – mais moins fort que les oiseaux - car c’est un très très immense jardin, cette nature, qui va jusqu’à l’horizon.

Août : Le mois du cœur de l’été.

Troc : Quelques branches de verveine contre un pot de confiture d’abricots.