Puisqu’on a décidé de reprendre la bonne habitude de faire une salade à chaque repas, il est important d’en avoir une provision pour au moins trois ou quatre jours. Sur l’étal, il a fallu choisir : la roquette et ses feuilles vert sombre ? la scarole coquette aux feuilles pâles et alanguies ? la laitue si printanière ? Ah, mais voilà la mâche encore terreuse : on en emportera de quoi faire plusieurs saladiers, dont un ce midi. On sait qu’il faudra bien la nettoyer : on enlèvera le petit bout de racine avec un couteau, d’un geste précis ; on la lavera dans au moins trois eaux.
Dans la cuisine, après le lavage des feuilles, et après avoir utilisé l’eau pour arroser les plantes, comme il y a beaucoup de mâche, on en a fait un tas sur un grand torchon de lin avant de la mettre, en trois ou quatre fois, dans l’essoreuse en plastique qui tourne comme une toupie.
L’antan se rappelle alors à cet instant, et c’est une magie bien douce que de repartir à cette époque sans plastique et sans chichis car on avait besoin de peu pour faire les choses. Quand la salade à essorer avait de larges feuilles, on utilisait le panier à salade car on risquait moins de faire voler de part et d’autre quelques feuilles plus petites. Sinon, et bien on prenait un torchon, on en rabattait les bords au milieu, et on secouait ; parfois, on utilisait un deuxième torchon si le premier était trop mouillé. Puis, on les étendait sur le rebord de la cuisinière pour qu’ils sèchent.
On apprenait ce geste de l’essorage au torchon dès l’enfance : on le voyait faire d’abord par une mère ou une grand-mère ou encore une voisine ou une tante, une grande cousine, tout autant costaudes les unes que les autres ; puis on s’y essayait ensuite quand on était suffisamment grande. Et là encore, comme quand on pliait les draps, on se demandait comment il pouvait se faire que ces femmes aient autant de force.
Commentaires
Bonjour toi....Je passe par chez toi pour déposer mon petit grain d'amitié et de tendresse, mais aussi pour te souhaiter une très belle journée, il fait magnifique ici ce matin. Et ils ont annoncé une belle journée lumineuse ! C'est trop bon tout ça ! Le torchon, il m'arrive encore de l'utiliser en camping, ça prend moins de place que l'essoreuse !
Je t’envoie une giboulée de bisous amicaux ♥
Souvenir,souvenir,j'ai connu ce "rituel" aussi !
J'aime beaucoup la roquette qui donne un tout autre goût ,mélangée à d'autres salades.
Beau dimanche
Oui, c'est vraiment un geste d'antan qui fait revivre toutes ces femmes fortes qui bousculaient les draps à grands coups et vous faisaient rebondir dans les rires associés à l'exercice... et les torchons pour la salade que l'on secouait sur le balcon en dessinant au sol des arabesques humides.... Toute une époque ! Bon dimanche.
J'aime toutes les salades mais moins celles qui sont dures et amères, j'aime la roquette, la mâche dite doucette, la laitue, la feuille de chêne, le mesclun...
C'est vrai que maman la séchait au torchon, j'avais oublié !
Bon dimanche
Toutes ces choses d''antan... de jadis... que l'on aime à se remémorer....... appartiennent au passé, mais que l'on peut heureusement perpétuer....Merci Bonheur du Jour... Un doux dimanche je te souhaite.... Den
oh moi aussi j'avais oublié ce geste! merci séraphine de nous rafraichir la mémoire de si jolie façon car je compte bien me remettre au torchon pour faire rire mon petit-fils et lui montrer ainsi *la simplicité* des choses :-)
Pas de place dans mon appartement parisien pour une essoreuse, qui plus est en plastique (berk) donc j'utilise la méthode du torchon, mais ce n'est pas l'envie qui me manque de secouer ma salade par la fenêtre dans un vrai saladier en métal qui, devenu objet décoratif, contient à présent des fruits ou des légumes.
Mes voisins du dessous seraient moyennement contents...
Beau dimanche !
je l'ai fait ce geste là !!! et je me souviens avoir lâché plus d'une fois un coin du torchon avant d'y arriver !! ramasser les feuilles et relaver sous les rires !!
Oh oui, je l'essorais beaucoup ainsi avec maman, de la bonne salade fraîche du jardin hummm un délice!!! Bise et bon dimanche tout doux!
Je l'ai encore fait il y a peu de temps: et comme vous, tous les souvenirs familiaux ressurgissent.
Bon dimanche à tous!
Je me souviens de tous ces bons moments... acheter la salade au marché, la laver et l'essorer pour y avoir vu ma grand-mère et maman le faire avec le torchon ou un panier à salade. J'aime toutes les salades.
Merci de ces souvenirs qui reviennent.
suis-je d'antan ? cela m'arrive encore fréquemment ... mes petites filles en garderont la mémoire si pas le geste ...
amitié .
Ma grand-mère m'envoyait dehors secouer le panier à salade. Ça m'amusait !
Maintenant, j'ai l'essoreuse. Mais ça ne me dérangerait pas de revenir à ce fameux panier :-)
Bonne soirée.
justement je viens de casser mon moulin à salade offert ma maman il y a 25 ans! hé oui il a eu une longue vie, je vais réapprendre ce geste du torchon bonne soirée
Que de souvenirs s'éveillent en moi !!!
MERCI, BISOUS
Cela m'arrive encore assez fréquemment , J'aime bien ce rituel qui me rappelle ma maman..
Oui, nous faisions cela aussi, il fallait sortir au jardin - geste impossible en appartement sans terrasse. Cela m'arrive encore de le faire pour une poignée de persil. (On ne disait ni chiffon ni torchon, mais essuie de cuisine.)
Je crois que j'ai dû voir ma grand-mère le faire...je n'en avais plus souvenir jusqu'à l'instant. Merci !
Lorsque j'étais enfant je voyais une de mes tantes essorer la salade dans un torchon. J'ignorais le nom de cette tradition.
Merci.
evelyne
Merci pour ce bonheur du jour qui m'a ramenée dans la cuisine de mon enfance où ma mère et ma grand-mère pliaient les draps, essoraient la salade au torchon, faisaient tous ces petits gestes que j'ai tant de plaisir à "revoir" aujourd'hui :-)
Dans le torchon en coton fin, celui réservé pour essuyer les verres, celui aux lignes rouges qui se croisent, le bras tendu, par dessus le rebord de la fenêtre. Rien de tel pour conserver une salade fraîchement lavée, blottie dans ce torchon et attendant dans le réfrigérateur, le prochain repas.
Je ne suis pas sûre que ce geste soit en disparition : étudiante à Paris il y a "juste" 20 ans, je l'ai expérimenté pendant de longues années, petites surfaces et petits moyens obligent! (mais envie de salade quand même!). Je garde en souvenir non seulement le geste silencieux (contrairement au roulis de l'essoreuse qui a longtemps effrayé mes filles petites), non seulement aussi le coin du torchon qui nous échappe, mais surtout le geste mal contenu dans l'exiguïté de la cuisine qui envoie voler une casserole ou un plat posé malencontreusement trop près! Et fin du silence!
J'en profite pour vous remercier du partage de vos pensées et bonheurs que vous offrez sur ce blog que je découvre... J'aurais tant à dire, je vais juste vous remercier encore une fois.
C'est très gentil d'être passée. Merci beaucoup.