Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

L’antan : faire le lit à fond.

Dès que cela a été possible, on a appris à faire le lit, car il n’était pas question de partir le matin sans que le lit soit fait. En effet, il fallait toujours prévoir que quelqu’un de la maisonnée soit ramené en urgence en plein milieu du jour, et qu’est-ce que les gens auraient pensé de voir que les lits n’étaient pas faits ? et ne parlons pas de la vaisselle.
C’était comme ça. A cette époque, pas de couette qu’on pouvait remettre en place rapidement d’un ample geste, puis se contenter de la tapoter pour se donner bonne conscience. Non : il y avait le dessus de lit, la ou les couvertures, et les draps.
Pendant qu’on faisait sa toilette, on aérait la chambre, hiver comme été.
Puis, soit on avait le droit de « baptiser » son lit, c’est-à-dire de le faire rapidement. Ca, c’était quand on avait changé les draps peu de jours avant, ou bien les matins où il fallait bien admettre qu'on était un peu pressé - mais c'était quand même rare… Soit c’était justement le grand jour du changement de draps et là, ça ne pouvait être que le samedi ou le dimanche…
Soit on faisait son lit à fond. C’était comme ça. On avait le choix sans vraiment l'avoir. On ouvrait donc la fenêtre et, s’il ne pleuvait pas ou s’il n’avait pas plu la veille, on mettait dessus-de-lit, couvertures, et draps sur le rebord de la fenêtre, ne laissant sur le lit que le drap du dessous qu’on tirait bien – car il ne fallait pas qu’il y ait de plis. On bénit le jour où surgirent au magasin des draps housse et des alèses avec des élastiques... Les oreillers, on leur tapait dessus pour leur redonner du gonflant et on les posait sur une chaise en attendant. On remettait tout en vérifiant bien que couvertures et draps soient bien d’équerre ; auparavant, on les avait secoués. C’était d’ailleurs une époque où on secouait tout : les draps, les couvertures, les rideaux, les tapis, les nappes et les chiffons à poussière. Le lit était terminé quand il était fait impeccablement. On pouvait alors fermer la fenêtre et partir, l’un au collège, l’autre à l’école, ou encore au travail, c’était selon.


Commentaires

  • Faire le lit ! Ah mais cela mettait dans l'esprit des repères bien précis et bien structurant.... Cela avait certainement du bon pour équilibrer des âmes un peu agitées.... Bon dimanche

  • Faire le lit ! Mais c'est toute une époque qui mettait dans l'esprit des gens des repères bien précis surement très importants pour équilibrer des âmes un peu agitées.... Bon dimanche

  • On avait tant de ces disciplines auxquelles on ne pensait guère, qui en effet occupaient corps et esprit avant les grands remous de la journée. On ne commençait pas paresseusement, non, on se levait et on était déjà en action, mais une action routinière, rassurante, la même qu'hier et que demain, et on se dérouillait bras, jambes et tête...

  • Je n'aime toujours pas laisser la maison "pas finie" quand nous partons.
    Je crois que je reviendrai aux couvertures un jour, car mettre une couette dans sa housse n'est pas si facile quand on vieillit.

    En tout cas, faire son lit est toujours une bonne chose qui permet de passer une nuit sereine. :)

    Passe une douce journée.

  • Quel plaisir de se glisser dans un lit ben fait et dans des draps tout frais !

  • Que de souvenirs tu remets en mémoire Bonheur du Jour dans ce remue-ménage, cet affairement tempétueux.... on a connu tout cela posé sur ta page, de la même manière, sécurisante.... rituelle... "faut faire son lit au carré" disait-on.... et les choses se sont ainsi transmises de générations en générations... et se perpétuent... ,en partie seulement , pour laisser la place à d'autres actions plus équilibrantes, plus intéressantes, plus grandissantes, comme la lecture, la musique, le travail manuel..... etc, etc... plus intellectuelles.. mais il est vrai que d'admirer sa maison, rutilante comme un bijou neuf, permettait, ensuite de poursuivre sa journée dans de bonnes dispositions... .et pourquoi pas, après tout, à chacun sa manière de vivre !!
    Un doux week-end je te souhaite, comme tu aimeras.
    Den

  • Quoi de plus agréable qu'un lit bien fait, aux draps tendus, et même si je cède parfois au côté pratique de la housse de couette, elle est toujours recouverte d'un jeté de lit en boutis, puis d'un pied de lit, de 4 oreillers et de deux coussins.
    Je fais cela chaque matin, sans y penser, pour le bonheur d'avoir une jolie chambre lorsque je rentre, épuisée, le soir.

  • Ca me rappelle des souvenirs... Vive les couettes ! ;)

  • Merci de ta visite sur notre blog , je découvre le tien , plein de poésie ,, tu racontes les choses simplement , c'est vrai qu 'autrefois , on savait mieux s'organiser et d'un rien on tirait parti de tout , un torchon et hop la salade essoré , lorsque l'on voit maintenant , tous les robots ménagers qui encombrent les cuisines , on est complétement dépendant ,,,
    chez moi aussi , il n'était pas question de partir le matin sans faire son lit !!!
    bon dimanche

  • Hé bé, je comprends maintenant pourquoi dans l'ancien temps, il n'y avait pas d'allergie aux acariens. Ils étaient tous expulsés sur le rebord de la fenêtre et ils mourraient de faim, de froid ou d'insolation... Pratique.
    Joyeux dimanche....

  • Même quand il fait froid je m'efforce d'ouvrir la fenêtre et de bien retendre les draps, je déteste les lits-couettes, où je n'ai pas de "draps de dessus", je bouge trop pour pouvoir m'en passer mais j'ai une bonne couette aussi bien chaude en hiver et qui fait dessus de lit, et un jeté en boutis en été, d'ailleurs à la belle saison je laisse fenêtre et lit ouverts pour que tout s'aère bien mais dans l"après-midi je tiens à le refaire, même si j'ai mal au dos !
    Quand c'est un peu tard je dis : "comme on fait son lit on se couche", c'est la vieille école donc !

  • "Faire le lit à fond"! ou encore "faire sa chambre à fond" quand, adolescent, on traînait un peu pour le rangement et que maman, exaspérée, mettait des ultimatums.
    Et "en cas d'urgence" aussi... avoir des chaussettes propres, des sous-vêtements propres, garder à l'esprit de rester bien tenue "en-dessous", 24h/24, pour le cas d'un accident, d'une urgence à l'hôpital. Si l'infirmière découvrait que la petite jeune fille toute mignonne est en fait une souillon, maman en aurait été mortifiée...

  • un souvenir très présent, mais hélas aujourd'hui impossible à réaliser, heureuse d'arriver à faire un morceau de ce lit ...

  • Ouiiii c'était exactement ça!! Et comme dit par d'autres plus haut, que de souvenirs en y repensant grâce à votre billet :)
    Faire son lit à fond, sa chambre à fond... et rien n'a changé chez nous, on continue ainsi, même si les couettes ont remplacé les draps, et même si, ha ha, l'adolescence est désormais si loin...!

    Bon dimanche, et bon repos ce soir dans un lit tout frais: on adore tous cela!

  • Oh, rentrer dans un lit bien fait avec des draps propres et frais... reste une jouissance infinie, même si tout est plus rapide maintenant... Doux dimanche Séraphine. brigitte

  • Oui, c'était comme ça....Les temps ont bien changé...La vie est un perpétuel changement..Mais faut-il le regretter?

  • Je suis une maniaque du lit bien fait. Quelle que soit la bousculade des matins de semaine, je fais mon lit car j'adore plus que tout me glisser, le soir venu,dans un lit au carré, oreillers bien gonflés et couette toute moelleuse. Et puis, visuellement, une chambre est tellement plus accueillante sans le fouillis des draps sans dessus-dessous. Belle semaine !

  • Aucun état d'âme pour moi à ce propos, je le retrouve comme je l'ai laissé le matin : fait ou pas !

  • Comme j'aime aussi un beau lit, bien fait.. d'autant que ma chambre est aussi un peu mon bureau...
    Merci pour ce joli billet que j'ai lu avec grand plaisir !
    Belle journée !

  • Que de souvenirs ... toute une époque !!!!!!!!!!!

  • C'était moins strict chez moi, ma mère restant à la maison, mais il n'était pas question de laisser passer le matin avec des lits défaits ! Et le changement rituel du samedi .. des souvenirs que je ne regrette pas, je suis une adepte inconditionnelle de la couette.

  • Que de souvenirs cela me rappelle car j'ai connu exactement cela. Je pourrais signer ce texte ... sauf que je n'aurais pas pensé à l'écrire. Merci et amitiés.

  • Quel joli billet et j'ai tout connu comme vous. Que de souvenirs mais maintenant, je préfère la couette et il y en a de très belles.
    Douce soirée.

  • mon époux n'aime pas les couettes ; il aime être bien bordé. Et je fais toujours ma toilette tandis que ma chambre s'aère. Nous n'utilisions pas le même vocabulaire que toi plus jeune. Chez maman, nous changions le drap de dessus tous les quinze jours et nous le mettions à la place du drap de dessous pour 15 jours.
    Bises et bonne journée

  • Je dois donc être resté bloquée sur "l'antan" avec mes manies de grand air dès potron minet .Et quoique adepte inconditionnelle de la couette,laine,duvet,je secoue ,je ventile. ! Merci pour ce délicieux moment à te lire. A fond...!

  • Je ne connaissais pas l'expression "baptiser le lit", alors je dois reconnaître que je l'ai baptisé souvent! Je n'aime pas les couettes car quand j'ai chaud la nuit , je retire une feuille ou deux sur moi.
    Passe une bonne soirée et une bonne nuit dans un lit fait au carré, car moi c'est comme ça que je le fais!

Les commentaires sont fermés.