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La question du lundi. Vivre avec.


Peut-être que plus qu’une question du lundi, ce billet du jour est plutôt un billet d’humeur. Mais il semble possible de le faire ici car nombreux sont les lecteurs de ce blog, dont on connait certains depuis plusieurs années, dont on sait qu’ils vivent aussi avec quelque chose de difficile : avec la maladie soit pour eux-mêmes soit pour quelqu’un qui leur est cher, avec la souffrance, avec des limitations imposées par l’âge ou des difficultés matérielles, avec l’absence, avec le deuil, avec l’incertitude de ce que donneront demain des résultats d’analyse, des lettres de candidatures ou d’entretiens d’embauche, avec la culpabilité de ne pas pouvoir faire face encore une fois à ce qui pourrait se répéter, à la violence, et tant d’autres choses. Et pourtant, on continue à avancer, n’est-ce pas ? On s’organise. On fait au mieux. On sait ce qu’il en est, on a peur certes mais on ne fait pas l’autruche.
Ainsi, depuis plusieurs mois, l’actualité est anxiogène et incite au total repli sur soi et à l'évitement de l’autre, généré par une peur qui empêche finalement de vivre, comme si on était déjà tous morts. Peut-être avez-vous remarqué combien le discours ambiant est négatif : il ne faut pas ou on ne doit pas ; ou bien il est interrogatif : et si quelque chose arrivait ?

D’où la question du lundi, ou plutôt la proposition du lundi : Et si, au lieu de le laisser à part, de ne parler que de cela et d’en faire un sujet unique, on mettait le Covid-19 sur la longue liste (hélas, elle est vraiment très longue) de tout ce qui est grave sur cette Terre, comme la guerre, le réchauffement climatique, la disparition d’espèces, le cancer, le sida, la pandémie d’obésité, la pollution, la faim, la soif, les réfugiés climatiques ou politiques, la tuberculose qui tue plus d’un million de personnes chaque année dans le monde, la misère, l’esclavage, le pillage des énergies fossiles, etc, ce qui permettrait d’apprendre à vivre avec et donc d’y mieux faire face ?

Commentaires

  • Il nous faut dès que possible, c'est vrai, repenser à l'ensemble, à tous les problèmes, et cela passe, obligatoirement je crois, par le boycott des médias en ce moment.
    Combien de temps nous faudra-t-il pour trouver normal le port du masque? La distanciation?
    Faire face à tous ces innombrables sujets si importants, c'est la solidarité tous azimuts: merci de nous le rappeler Marie.

  • Hier vers chez moi, tout le monde était aux narcisses. Les gens savent mettre de côté la maladie et ont envie de vivre.

  • Bonjour. Je suis contente de ce petit billet d'humeur car je pense exactement la même chose. Je regarde régulièrement les journaux télévisés suisses et français et je remarque qu'on ne parle que de cela. Et en plus, nombre d'informations sont contradictoires et on ne sait plus à quel saint se vouer.
    Je sais que le virus est là mais j'ai envie de vivre, j'ai envie de rire, j'ai envie de penser à autre chose. Hier, j'ai revu mes parents et nous sommes allés manger au restaurant. Oui, bien sûr, on s'est demandé si le virus n'était pas un convive à notre table et puis finalement on a parlé de toute autre chose et c'était très bien ainsi....
    Le COVID 19 oui. Mais pas tout le temps...Bises alpines et belle semaine.

  • La pensée d'un homme est avant tout sa nostalgie
    disait Albert Camus dans "Le mythe de Sisyphe" :
    j'aime cette approche douce et consolante de nos vies,
    dans les moments où nous nous retrouvons face à nous-mêmes ...

    Merci, chère Marie, votre partage des tourments n'a d'égal
    que votre attention à la moindre occasion de célébrer cette VIE !

  • Je tente, bien sûr, de l'oublier, mais helas dans les gestes de notre vie quotidienne le virus est là , en plus des chagrins inévitables et des inquiétudes pour nos proches, à tous les niveaux...

  • C'est amusant car pour moi le (la ?) Covid-19 n'a jamais été autre chose qu'un fléau de plus dont les hommes sont responsables d'ailleurs, et c'est pourquoi je n'écoute plus du tout les médias. Et la vie est là dont il faut profiter au maximum, c'est d'ailleurs très bon pour l'immunité. Restons positifs avant-tout, je ne me sens pas plus à risque, ni plus vieille parce que les médias et le gouvernement ont décidé arbitrairement que je faisais partie des gens âgés et donc à risque...Belle semaine

  • Bonjour Marie, je n'écoute pas toute la journée les infos très négatives; il paraît que cela intéresse les gens (donc les médias en font TROP……., juste 1/2 heure le soir me suffit; je relativise. J'ai une amie qui a un cancer grave, à 40 ans; j'ai perdu mon mari qui n'avait que 66 ans; donc, je me dis que le Covid, c'est juste un truc de plus; Je fais attention, sans plus et je profite de mon jardin au soleil, de mes lectures, du présent, du bonheur d'exister……...

  • Je ne dirais pas que cette peur nous empêche de vivre - elle rend plus prudent, en général - mais qu'elle nous empêche de vivre ensemble, parmi les autres, connus ou inconnus, et cela, c'est quelque chose que nous ne connaissions pas et qui accentue les souffrances, physiques et psychologiques.
    D'accord avec toi pour dire que les médias nous surchargent et qu'il est temps de réfléchir aux manières de réagir aux autres fléaux de notre temps, et pas seulement à la relance économique à l'aveugle.

  • Il était naturel de parler du covid19 mais pas de le limiter . Pour savoir ce qu'il se passe dans d'autres pays, ailleurs, il fallait chercher. L'information comme souvent se focalisait et ne s'étendait pas au monde
    Tout va ensemble, les joies, les peines, tout mêlé et cependant particulier.
    Mourir est naturel, mais soigner est primordial.
    Bises et merci pour ce temps de réflexion.

  • Le souci c est que l homme se croit au centre de tout ou pire au sommet d une pyramide. Ce qui n est pas du tout le cas dans le monde du vivant
    Mais l Homme est doué de raison, de choix et il ne fait pas toujours les bons choix pour ses semblables, l humanité la vie la planète.
    Que certains font les choix pour tous avec des paramètres le plus souvent secrets ou retors..
    Cela a toujours été ainsi. Sauf que cela fait une centaine d années que cela ne nous était pad arrivé.
    On se croit encore plus alors au centre ou au sommet. Ce qui est toujours faux... biologiquement parlant.
    Il suffit juste de l intégrer. Pour ceux qui l ignoraient ou ne voulaient pas le prendre en compte.
    Bonne semaine

  • Oui je suis d'accord cette omniprésence du Covid dans l'actualité, dans nos têtes est très paralysante. Et suite à un examen médical, j'ai décidé d'aller de l'avant, le plus possible et de ne pas me laisser scléroser par cette crise.

  • En effet, il est urgent de passer à autre chose, mais malgré soi, au fil des infos on se méfie des autres et la crainte s'empare de nous... peut-on changer cela ? Je ne se suis pas sûre que cela se fasse si vite!
    Bonne journée

  • Tout au long de la vie nous alternons les moments doux et tranquilles et les périodes difficiles ou douloureuses. Profiter au maximum des uns, lorsqu'ils sont là, vivre les autres en essayant de continuer sa vie, aussi bien que possible, sans minimiser les risques, en prenant toutes les précautions, mais sans accepter de se laisser enfermer dans la panique , le renoncement, ou la révolte, est ce que m'enseigne la vie. J.avais lu un jour une phrase qui m'avait marquée dont je ne sais plus qui en est l'auteur: " le courage, lorsque l'on est dans un tunnel noir est de continuer à marcher, même si on ne voit pas encore la lumière au bout"
    Mon arme secrète dans l'epreuve est de rêver. Dans une période difficile de ma vie ce qui m'a aidée est d'imaginer ce que je ferai "après" , en l'occurence retourner à Venise, et lire sur cette ville, regarder des films et documentaires, manger italien, ....celà m'a portée pendant plusieurs années

  • il faut dire aussi qu'on a tellement été matraqué avec ce sujet..... il en reste trace
    très bonne idée que je garde contre moi

  • La liste effrayante, en conclusion de votre billet, des autres fléaux et menaces sévissant actuellement ne m'a pas remonté le moral… Et je n'écoute plus du tout, ni radio, ni télévision. Quelques infos sur la page de garde de mon opérateur me suffisent amplement.
    Soleil sur Paris ! C'est déjà cela… Pour lire dehors par un bel après-midi de printemps comme celui qui s'annonce, mieux vaut ne pas compter sur les terrasses des cafés (fermés) ni sur les parcs et jardins (fermés aussi)… Alors on repère les bancs publics, très convoités, ou on s'assied sur le bord du trottoir, avec un jean passe partout… ;-) On se permet des choses auxquelles on n'aurait pas songé auparavant !

  • Je suis tout à fait d'accord ! Les médias on tendance à oublier que d'autres maladies, guerres, phénomènes climatiques font beaucoup de morts et changent la vie de nombreux être humains... Il va falloir apprendre à vivre avec, mais surtout garder le sourire, profiter de l'instant présent, et toujours prendre soin des autres.

  • Comme rien n'arrive par hasard, il m'a semblé que cette actualité anxiogène menant à un total repli sur soi était une nécessité réclamée par l'univers, afin que nous apprenions enfin à nous intérioriser et à chercher le bonheur à l'extérieur. cela dit, ce n'était sans doute pas donné à tout le monde, mais durant notre confinement chacun a remarqué combien la nature avait enfin réussi à "respirer" quelque peu. Nous sommes une espèce envahissante, nocive à long terme pour l'environnement ; nous sommes peut-être même plus nocifs que le virus ne l'est lui-même, c'est pourquoi il tue les humains de préférence aux animaux.. Il était temps de cesser de nous prendre pour les "nombrils du monde", et j'ai bien peur que malheureusement la leçon n'ait pas suffi.... C'est pourquoi elle revient périodiquement sous différentes formes ; guerres, cataclysmes, famines, attentats... Pendant que les êtres humains réalisent qu'ils sont peu de choses et s'occupent de soigner leurs semblables ils pensent moins à "conquérir" la planète qui n'a jamais demandé à devenir le théâtre d'exploits sportifs et technologiques tous azimuts, ou le terrain d'un supertourisme en hyperconfort.

  • Je viens d'écrire mon commentaire mais il n'a pas été enregistré... Sans doute qu'il n'aurait pas plu ! J'y disais en substance que je trouvais cette situation au contraire nécessaire, et sans doute voulue même par l'univers car il était temps que nous laissions la nature un peu respirer et comprenions que nous devons chercher notre liberté et notre bonheur en nous et non à l'extérieur. Je disais aussi que l'humanité était l'espèce la plus nocive sur cette planète, plus nocive encore que le virus parce que dramatiquement invasive et de plus conquérante, incapable de se remettre en question. Le seul véritable amour consiste à comprendre que pour le bien des "autres" (pas forcément humains !) nous devons aussi accepter de mourir.

  • Ah ben si le voilà ce commentaire ! Est-ce parce que tu les lis avant de les autoriser, Marie ? Du coup, j'en ai remis une couche... pardon à ceux que cela choque. Mais je vous comprends aussi, bien sûr. Tout le monde n'est pas agressif avec la nature, et certainement pas toi, marie.

  • Je n'écoute pas toute la journée ces informations toxiques pour le moral. Hier, premier repas avec des amis.. ça fait du bien de parler d'autre chose. L'espoir est toujours là.

  • Pour plusieurs, l'anxiété se soigne en évitant les bulletins télévisés, les journaux et autres médias d'informations. Si cela les aide, alors il faut agir ainsi.

    En ce qui me concerne je tiens à être au courant de l'actualité. En me servant de mon jugement, j'arrive à faire la part des choses et je dors bien. Je n'ai pas oublié ce qui est prioritaire dans la vie et je cultive cet amour pour la Vie, quoi qu'il advienne.

    L'humanité a toujours pleins de défis à relever. Dans certaines sociétés riches, on ne pense pas à la famine, la guerre, la corruption institutionnalisée et à d'autres maux qu'on ne subit pas directement les conséquences. Un virus nous attaque et voilà qu'on perd nos moyens? On s'en foutait du virus Ebola, il frappait ailleurs. Même chose pour les autres fléaux....

    On peut se tenir au courant de ce qui se passe sans perdre son sourire, sans négliger les siens, tout en profitant de la vie et.... en posant quelques gestes pour atténuer les malheurs de l'humanité. C'est cela « donner un sens à la Vie ».

  • j'ai eu peur, très peur à l'annonce de l'arrivée de ce virus inconnu de tous, non seulement il tuait mais se propageait plus vite que l'éclair ... alors OUI, pour protéger ceux que j'aime plus que pour me protéger moi, j'ai obtempéré aux exigences des "experts" ... qui veillaient surtout à bon escient de protéger le personnel soignant souffrant lui des manques que nos Etats libéraux avaient sous-armés" Mais le temps passe et notre vie sociale se meurt ... alors, mort pour mort je choisis celle qui me confère des "petits bonheurs responsables" je me réengage dans la vie !
    amitié .

  • Bonsoir,
    Au début du confinement j'étais anxieuse. On ne parlait que de ça ... les médias nous rabâchaient les oreilles. Être informée oui, mais là cela devenait si négatif. Puis les jours sont passés et l'on s'habitue à tout.
    A vrai dire je ne pensais pas vivre une pareille époque.
    Bon, déjà en temps normal nous vivons "presque confinés" dans la nature avec nos animaux alors restés à la maison n'a pas été si difficile. Je pense qu'il faut de plus en plus se contenter de nos petits bonheurs. Ne pas trop penser et donner du rêve dans nos têtes.

  • J'ai un grand regret : de très nombreux peuples vivent des situations dramatiques depuis si longtemps, et l'on en parle jamais...
    Ayons des pensées pour ces hommes, ces femmes, ces enfants qui, eux aussi, souffrent.
    Gros bisous, Marie, et bonne nuit.

  • Je crois qu'il faut relativiser et prendre du recul. Le coronavirus tue bien moins que la faim dans le monde et on en parle peu. Les médias jouent souvent un rôle pervers avec leur informations alarmantes et souvent contradictoires. Apprenons à rester lucide….Je ne veux pas être un mouton !

  • Pour ce qui est des media, je n'ai pas grand chose à rajouter, tout le monde s'est très bien exprimé. Je les consomme modérément, en doutant souvent, de l'intérêt du contenu...
    Pour le reste, l'être humain est adaptable et on s'est fait et on se fera sans doute à cette situation. Pour le moment, l'épidémie décroît.
    On s'y fait ou pas (dans le tréfonds), mais que peut on faire d'autre ? La peur n'est évidemment pas une solution...
    J'avais entamé un commentaire hier, et puis et puis... de fil en aiguille, je ne suis pas revenue sur les blogs.

  • la tendance au repli sur soi est évidente même lorsque ce n'est pas dans notre nature, ce qui m'a le plus gênée : le silence de la rue, l'absence de rencontres fortuites
    Je suis d'accord avec vous non effectivement pour oublier mais pour vivre avec, comme nous vivons avec le cancer, la sclérose en plaque et autres joyeusetés
    luttons contre mais essayons de vivre

  • Vous écrivez si bien tout ce que je ressens actuellement. Oublier non, vivre avec oui, sans oublier tout ce qui passe à côté de virus. Mais surtout avancer et ne pas craindre l'avenir !
    Bonne journée Bonheur du Jour

  • Merci pour ce billet... j'aime ta proposition, en espérant que nous puissions pourtant faire quelque chose contre tout ce qui ne va pas, la liste est très longue.
    Passe une douce journée.

  • C'est une très belle note et une excellente manière de considérer ce fléau. Mais le problème c'est sa manière d'impacter notre vie quotidienne et de restreindre nos libertés. Pour le reste, bien sûr, il faut vivre avec et continuer à faire de notre mieux, chaque jour.

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