Depuis bien longtemps, on a fait du respect dû à chaque être humain un principe fondamental car on considère que personne n’est supérieur ou inférieur à personne. Ainsi, on parle souvent des « droits de l’être humain » ou des « droits de l’Homme » plus que des « droits de l’homme ». Soyons direct-e, chacun fait comme il veut, non, comme il-elle veut, non, comme elle-il veut, mais ce n’est pas en écrivant « les hommes et les femmes sont égales » (principe de l’accord de l’adjectif avec le nom commun qui lui est le plus proche dans la phrase dans l’écriture inclusive) que la réalité rejoindra la grammaire. C'est en étant attentif à ce qui se passe dans la vraie vie. Toutefois, la discussion dominicale a été très intéressante et enrichissante car il y a un autre principe de vie fondamental : l'ouverture d'esprit !
D’où la question du lundi : Avez-vous déjà tenté d’écrire un texte ou de parler en utilisant les règles de l’écriture inclusive ?
Commentaires
Non, ce n'est pas l'écriture inclusive qui aidera à établir une meilleure égalité entre hommes et femmes...
Bonne journée !
C'est évident que ce n'est pas en changeant l'orthographe qu'on changera la vie quotidienne et les siècles de suprématie masculine ! Belle journée
Peut-être, mais il faut sûrement faire quelque chose. Au moins pour la langue, qui trahit beaucoup de nos rejets et de nos exclusives justement.
Non, bien qu'il m'arrive parfois de changer une tournure de phrase pour démasculiniser voire féminiser mon propos - allons-y pour les néologismes.
L'écriture inclusive est insupportable à lire et à écrire et j'ai décidé de refuser de lire tout texte dans cette écriture ou alors de la survoler de très haut si elle est absolument nécessaire à ma vie quotidienne.
En tant qu'orthophoniste, je me demande comment mes bambins pourraient s'y retrouver..
Une écriture différente n'affirmera pas l'égalité homme-femme et je vais dire quelque chose qui peut choquer certains, je ne suis pas pour l’égalité absolue, je suis pour une manière différente d'appréhender la vie selon son sexe. L'homme a des qualités, la femme en a d'autres. Nous ne sommes pas des êtres interchangeables et heureusement. On peut se battre autrement que par une écriture débile pour affirmer les droits des femmes aux mêmes salaires ou choses de ce genre..
Je partage votre point de vue car cette invention diabolique
est totalement "exclusive" pour l'ensemble des adultes ;
ne parlons pas des pauvres enfants qui, par cette lourdeur,
seraient littéralement neutralisés comme des papillons ...
incapables de voler !
La laideur des textes ainsi rédigés suffit à les abandonner
à un sort funeste !
Voici, en guise d'amusement du lundi, un exemple de féminisation
mal comprise qui aurait permis à Flaubert d'ajouter un chapitre
à son irremplaçable "Bouvard et Pécuchet" :
« Des pompières dégustaient leur plombières avant que n’arrivent les plombières, précédées de chevalières baguées de rutilants solitaires »
Bonne journée à vous, Chêne vert, ainsi qu'à Marie ...
et à tous ses lecteurs
Il est à noter que la règle de proximité a existé jusqu'à la Renaissance au moins, et que des plus grands l'ont employé sans déchoir, tels Racine et Ronsard, par exemple. A noter aussi que les grammairiens qui s'y sont opposés faisaient valoir la noblesse du genre masculin, et qu'à l'époque on ne faisait déjà pas dans la dentelle, puisqu'à l'Académie française, on disait que "le mâle était supérieur à la femelle" (sic), "les êtres animés sont supérieurs à ceux qui ne le sont pas" (re-sic), vu que les femmes n'ont pas d'âme, c'est connu. Ça calme, non?
Evidemment l'écriture inclusive ne règlera rien à elle seule, mais j'en comprends le but, qui est de tenter de sortir de cette primauté masculine ancrée jusque dans la grammaire. Maintenant, il faut bien avouer qu'elle reste illisible, et qu'à lire à haute voix,.. c'est bien compliqué, du moins quand il s'agit du point médian. Et paradoxalement, une écriture inclusive exclut les dyslexiques, dysorthographiques et autres, ce qui est un comble, quand même! Il me semble qu'elle peut rendre service dans un langage administratif, mais pas au-delà.
Par contre, j'attache une grande importance à remplacer tout ce qui est Homme avec un grand h comme on dit, histoire de l'Homme, droits de l'Homme, évolution de l'Homme par "être humain" ou "humanité". Et je militerais volontiers pour le retour de la règle de proximité ;-)
Enfin oui, je suis d'accord, l'ouverture d'esprit reste primordiale, qui évite les phrases péremptoires qui ne mènent qu'aux discussions stériles où l'on s'écoute soi sans écouter l'autre, l'ouverture d'esprit et le sens de la nuance, qui semble bien fragile ces temps-ci.
:-)
*l'ont employée (roooh, pardon)
Ah oui Baladine, ton argumentation me semble convenir tout à fait. Je partage ton point de vue. Et je suis d'accord sur le fond. Absolument.
Oui dans mes billets de blogs, j'essaie de l'utiliser autant que possible. Mais honnêtement je ne me suis pas encore penchée sur toutes les subtilités de ces nouvelles règles. Dont celle que du cites d'accord avec le nom le plus proche...
Bonne journée et semaine
J'ai beaucoup de mal avec cette écriture Peut être une question d'habitude
Je ne m'y suis pas intéressée et me demande comment font les pays qui utilisent aussi une langue avec masculin et féminin
J'en ai parcouru, des discussions sur l'écriture inclusive, dans des groupes sur la langue française et même la linguistique indo européenne (dont le contenu devrait être assez technique). Force m'est de constater que tous ces aimables vieux professeurs de français sont ectrêmement crispés sur l'écriture normale. Tout document un peu différent est aussitôt descendu en flammes.
J'avais déjà entendu des discussions sur la féminisation des noms de métier, en Belgique (le célèbre cafetier, cafetière, alors qu'il existe "cabaretière", mais on riait, sans plus.
Le point mêdian n'est pas tout, il y a aussi "femmage" plutôt qu'hommage. Même si ça paraît un peu ridicule, à première vue, on se dit quand même que ce vocabulaire, entièrement masculiniste, était quand même éclairant...
Ces discussions, je precise, n'informent pas. Elles rejettent sans nuances et sont assez éclairantes sur le point de vue sur le féminisme, toujours si décrié. Pourtant, je suis la première à m'étonner du nouveau féminisme inter sectionnel et décolonial, militant contre le racisme, la grossophobie, le jeunisme et le vieillisme (je ne sais même pas ce que cela veut dire) mais ce que je comprends, c'est que les Grenades , des journalistes féminines belges, veulent que des collectifs de femmes arrivent à des postes clé, (ex. La direction du théâtre national).
On en est loin.
Parfois, je féminise mes textes (mais rarement sur mon blog). Et je ne maîtrise pas la graphie du point médian. Alors je laisse un point: tous.tes
Je vois ça plutôt dans un cours de sociologie ou de citoyenneté que dans un cours de français, mais pourquoi pas exercer une réflexion en effet?
@ Fiorenza, c'est un exemple typique de non information sur ce qu'est l'écritute inclusive car je ne pense pas que le but de celle,-ci soit de massacrer Flaubert. Ou quiconque...
Il y a une théorie selon laquelle la grammaire reflète l'esprit de l'époque et Baladine l'a très bien expliqué.
J'aurais tendance à penser que les détracteurs et les détractrices de l'écritute inclusive n'ont pas besoin du féminisme et tant mieux pour eux et elles... mais tant pis pour tous et toutes les autres :-)
Désolée de vous décevoir, j'ai été une féministe du temps
de F Magazine, je le reste très sincèrement mais le chemin
que suivent les nouvelles "Inclusives" ne me tente guère
en raison de sa forme et de son fond...peu esthétiques (euphémisme !)
Les réflexions d'Anne, de Zoé, de Verveine sauvage, de Sedna, d'Anne,
semblent autrement plus profondes que nos arguties sémantiques !
Non, je n'ai pas essayé et je ne pense pas que j'essaierai un jour. On m'a appris à ajouter un e entre parenthèses quand c'est nécessaire et j'y suis trop habituée, je ne changerai plus. Je ne suis d'ailleurs pas convaincue de l'efficacité d'un tel changement. Par contre, je suis favorable à la féminisation de pas mal de mots, surtout pour les métiers.
Des petits groupes d'individus tentent de faire passer leurs idées par des mesures drastiques. Plus personne ne pourra lire la "Grande" littérature. Je relève des fautes partout à l'écrit, et même à l'oral. Le prof de Lettres que je fus (et reste viscéralement) se refuse à cette écriture. Quand on change les règles on ne change pas l'esprit ni le quotidien.
L'homme qui a brulé sa femme cette semaine, écriture inclusive ou pas, se moque des nouvelles modes et des anciennes règles. Celà est du babil, une perte de temps, un cautère sur une jambe de bois!
Bonne nouvelle semaine!
NB pour moi (qui suis tout) sauf conformiste) sous prétexte d'ouverture d'esprit et de progrès, on est une époque de minables, mous, sans valeur, prêts à accepter n'importe quoi sous prétexte de ne pas rester figés.
J'ai aussi du mal avec cette écriture et je suis contre dans l'apprentissage de l'orthographe. Notre belle langue et ses subtilités sont notre patrimoine à préserver absolument en l'état.
Surtout pas ! Tout devient très vite illisible.... et ridicule ! Belle journée à toi.
Bonjour Marie,
Un sujet brûlant pour un lundi...
Je pense que le fond du problème est tout à fait ailleurs : il est en chacun de nous.
Gros bisous et bonne semaine à toi.
Je suis assez d'accord. Il n'est pas dans ma nature de condamner sans appel un aspect UN seul aspect des luttes féministes, même s'il en existe bien d'autres...
La lutte contre les violences, les discriminations, le viol, l'inceste. Etc.
J'ai fait ce que j'ai pu, dans ma profession, et si je me suis arrêtée, c'est pcq j'ai été virée lol. Trop vieille, trop ringarde et trop prof de français branchée sur le XIXème ;-) J'ai même un dossier pédagogique qui dort dans les caves de mon ex employeur... censuré qui plus est par 5 hommes (mon chef et ses sous chefs). Alors...
Même si mes ex combats ne sont pas passés par l'écriture inclusive qui n'existait pas encore (on a bien des problèmes à régler, en fait de langue, déjà de ne pas se laisser discriminer comme francophone...) je ne condamne pas celle ci pour autant. J'attends d'abord d'en connaître tous les aspects.
Et jusqu'à présent, dans les dégâts, je ne lis que ceux à décharge. Au point que je me suis désabonnée momentanément des groupes qui en discutent pcq sur fcbk, la pauvreté des échanges me sidère et... m'ennuie profondément (faut dire que parfois, ça rase les pâquerettes).
C'est un gros problème qui ne peut être résolu avec une langue dualiste comme le français, qui ignore tout simplement le neutre... En latin, en allemand, il y a le neutre ; en anglais, simpliste, pas de genre. Voilà qui est plus pratique ! J'ai personnellement beaucoup de mal déjà avec la féminisation de certains mots, alors que ce n'est qu'une question d'habitude : maintenant j'arrive à dire "factrice", mais tout juste "auteure" et je n'accepte ni "professeure" ni "docteure" ni à peine "la maire"... Alors, pour l'écriture inclusive ! Oui, quand je lis "il-elle" ou "accordé-e" je trouve cela assez intéressant, mais sans plus.
Je trouve l'écriture inclusive insupportable à lire . Et en tant qu'ancienne prof, je pense qu'elle est impossible à enseigner dans des classes hétérogènes, elle ne ferait que pénaliser certains élèves . Et, bien que trés féministe, depuis 40 ans , je ne pense pas que c'est avec ça qu'on règlera les problèmes .
Avez vous lu le livre "La ministre est enceinte"? (d'ailleurs je ne sais plus si c'est le ou la sur la couverture. On y apprend beaucoup sur la féminisation des noms (très fréquente au moyen âge!)
Je suis d’une génération où on utilisait 'doctoresse' sans que ça gêne personne.
Quant à ceux qui refusent sage-femme, savent-ils que là femme désigne la personne qui accouche... (donc une femme) et pas la personne qui aide à accoucher.
L'écriture inclusive... pfff je n'utilise pas et j'espère en voir le moins possible!
Au nom de quel droit certaines femmes s'octroient-elles la permission de remettre en cause des siècles de pratiques culturelles qui font notre richesse ?
jamais je ne m'abaisserai à user de mon genre pour tenter de le faire émerger il est d'autres manières bien plus significatives, celles de ne jamais se considérer comme victime et d'être présente aux côtés des hommes en toutes circonstances, les deux genres ont traversé les siècles ensemble l'un n'existant pas sans l'autre !
amitié .
Eh bien, je vais tenter de mieux expliquer ma pensée par un autre exemple. (Et puis je me this, promis).
Le contrat de cohabitation légale, le mariage homosexuel, l'adoption d'enfants pour les couples homos (et tout ce qui va alentour), qui touche au genre d'ailleurs, soulève les mêmes polémiques.
Ou bien c'est immoral, purement et simplement, et contre nature,
Ou bien ce n'est que du droit et ça ne va pas faire avancer le schmilblik (l'homophobie qui peut aller jusqu'au crime),
Et pourtant, cela permet à des couples de vivre d'une façon stable et d'assurer un avenir à leurs enfants.
Que cela plaise ou non.
Étant née au tournant du siècle, toutes ces innovations ne m'ont pas semblé aller de soi...
Et pourtant.
Quant à la littérature, j'ai tout fait pour la faire aimer à mon fils, j'adore échanger à ce sujet, je suis une adepte du subjonctif imparfait ;-)
Et mes enfants emmènent leur petit garçon à la bibliothèque... pour la littérature française, on verra bien...
Merci de réintroduire la nuance, Pivoine :-)
J'ai préparé un texte sur cette "inclusivité" que je vais publier demain, je suis absolument d'accord, il faut respecter la grammaire!
Belle journée
Les précieuses ridicules et l’écriture inclusive
(revisitation)
"Celles et ceux qui liront ces lignes et ces mots comprendront que ces dernières et ces derniers n’ont pas été choisies et choisis au hasard, car utilisées et utilisés, dans ce cas, à bon escient. Parce que fortes ou forts en orthographe, les premières nommées et les premiers nommés appliqueront les règles grammaticales et les principes grammaticaux qu’elles et ils auront toujours apprises et appris à l’école. Amoureuses et amoureux du français, elles et ils, si émerveillées et émerveillés par la parole et le mot, rendront femmage et hommage à toutes ces autrices et auteurs qui, maîtresses d’art et maîtres d’art de l’écriture, n’ont négligé aucune précision ou n’ont omis aucun détail qu’elles et ils ont apportée et apporté à leur texte. Expertes et experts de la belle phrase, elles et ils se sentiront confortées et confortés par le plaisir qu’ils et elles éprouvent en lisant une page bien écrite ou un livre bien écrit". (....)
de Gilbert Casasus, professeur ordinaire en Études européennes auprès de la Faculté des Lettres de l’Université de Fribourg. Politologue, diplômé de l’IEP de Lyon et docteur du Geschwister- Scholl-Institut de l’Université de Munich, il est spécialiste des processus historiques et politiques en Europe.
Voilà un bon exemple d'écriture inclusive aussi appelée écriture épicène ou écriture égalitaire, est une manière d'écrire .... illisible donc. Insupportable en lecture et écriture. Elle est un attentat contre notre langue -qu'elle appauvrit- même si elle prône une égalité de représentation homme-femme,elle finirait par s'écailler, tomber en poussière se déliterait de sa propre mort en désorganisant la diversité du monde ! Ainsi elle nous lave le cerveau, notre mémoire, même si JE est multiple et comme l'écrit Arthur Rimbaud oui, le « JE est un autre »" il est un jeu superbe, mais dangereux. Quand on est double, il y a toujours une part de soi qui veut la peau de l'autre."
Merci Marie....
Bonjour,
Je rêve d'un monde où la grammaire ne revêtirait pas cette importance, la juste cause de l'égalité des sexes ayant été gagnée socialement. En attendant, je suis très soucieux d’œuvrer à cette égalité et comprends qu'on porte ce combat sur de nombreux fronts.
Toutefois je suis amoureux des lettres, d'une juste ponctuation, et le défenseur d'une syntaxe épurée. En cela l'écriture dite inclusive m'indispose. Je ne la décode pas intuitivement ; elle heurte ma lecture ; mais peut-être n'y suis-je simplement pas habitué. De facto, lorsque je m'adresse par écrit à un interlocuteur qui peut être une interlocutrice, je préfère décliner les deux orthographes in extenso que d'abîmer le suffixe.
Cependant, comme vous l'écrivez fort justement, il faut être ouvert d'esprit et ne pas méjuger l'autre, dont les intentions ne sont pas toujours lisibles à l'aune de notre propre histoire. Je n'ai pas raison au détriment d'autrui ; nos vérités coexistent.
J'apprécie beaucoup le ton apaisé avec lequel vous suscitez les débats sur ce blog. C'est un formidable vecteur d’intelligence que de s'adresser constamment à celle de ses lectrices et lecteurs. Preuve en est donnée au moyen des commentaires parfois contradictoires mais toujours courtois et mesurés qui s'échangent sous vos articles.
Je vous souhaite une très bonne semaine,
Pierre.
Comme à Pivoine, merci à vous pour la nuance, la mesure et l'ouverture. C'est rassurant, et apaisant :-)
Merci aussi. Depuis, j'ai lu l'article Wikipedia sur le sujet, article assez complet... sincèrement, cette écriture n'est peut-être pas très heureuse et peut heurter les amoureux de la langue française (dont je fais partie)
Mais tout ce que je voudrais, c'est qu'on défende la cause des femmes, de toutes les femmes, de partout, pcq une femme qu'on lapide pcq c'est une femme (comme l'extermination des Juifs d'Europe pendant la guerre), c'est une femme de trop... avec autant de détermination... qu'on en met pour démolir cette écriture.
Mais je reconnais que ce n'est pas la question posée par Marie, ce lundi :-)
Super intéressant comme sujet!
C'est bien sûr dans l'esprit du texte que l'on comprendra si ce dernier est destiné aux hommes, aux femmes, aux deux et à tout ce qui peut exister entre les deux. Il en va de même pour l'ouverture d'esprit, le respect, etc.
Je crois que nos prédécesseurs avaient réfléchi à la question quand les règles furent élaborées. Écrire au masculin est plus simple. Pas plus compliqué. On aurait pu adopter une autre règle et cela n'aurait pas été plus mal.
On reconnaitra les sentiments, les valeurs d'un auteur dans son texte et dans son action. Le lecteur a aussi une responsabilité: une certaine honnêteté, détachée des pensées à la mode.
J'avoue que ce sujet m'indiffère un peu; Je pense que les énergies devraient se mobiliser sur des causes plus importantes telles que les inégalités salariales homme*femme ou la situation des femmes en Afghanistan ou en Arabie Saoudite......
je trouve que l'écriture inclusive apporte des lourdeurs et une complexité plus grande pour les enfants dyslexiques. Mais je n'en ferais pas un combat sectaire.
Je trouve que l'écriture inclusive fait partie des mesures gadget, des carcans et des alibis pour ne pas agir dans le présent tout en gardant bonne conscience. Car sérieusement, chaque jour des femmes sont battues et meurent sous les coups, subissent des harcèlements. De la même façon on blâme la colonisation, on déboulonne les statues de gens morts depuis des siècles, on débaptise banania ou les dix petits nègres, mais on laisse sans lutter des centaines d,enfants, de femmes et d'hommes périr en méditerranée,..je pense qu'il y a des priorité...et des actions qui peuvent attendre, même si sur le plan symbolique elles ont du sens.
Ne connaissant pas les règles de l'écriture inclusive, je ne peux la pratiquer ou bien c'est sans le savoir. J'utilise assez souvent celleux pour celles et ceux, un peu moins iel pour il et/ou elle, je féminise certains mots comme autrice, notre oeil et notre oreille -après un temps de surprise- s'habituent très bien, je mets un article féminin devant d'autres comme bébé, docteur.
Je ne veux plus être invisible ni inaudible. Les mots ont un sens et si certains n'existent pas, inventons-les et la vie allant avec.
Avez-vous remarqué certains manques tels : homme/ femme et mari/femme ; fils/fille et garçon/fille ?
Autrefois et encore aujourd'hui, dans certains milieux sociaux, une femme en se mariant devient Madame "prénom du mari" "nom du mari". Si ce n'est pas de la disparition, ça y ressemble.
Je mélange peut-être un peu tout et si c'est le cas, excusez-moi, c'est un sujet sensible pour moi.
Le ministre de l'éducation a tranché : non à l'écriture inclusive mais oui à la féminisation des noms de métier, Pour une fois, je suis d'accord avec lui ! Et d'accord avec Chantal quand elle déplore qu'une femme en se mariant devienne Madame "prénom du mari" "nom du mari" ! Ce n'est pas seulement une question de milieu social, c'était aussi l'administration qui adoptait cette habitude méprisante et discriminatoire et on le voyait dans les papiers officiels. Ceci dit, cela n'a rien à voir avec l'écriture inclusive mais c'est important aussi.