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  • 21 juin 2013. Passer la soirée avec Philippe Jaccottet.


    Parce qu’on ne sera finalement abattue par rien, et surtout pas par la mélancolie, parce que la poésie, les mots, les livres, les oiseaux, les fleurs ou la musique sont des amers inaltérables, passer la soirée avec Philippe Jaccottet, à lire Taches de soleil, ou d’ombre. Recopier ce passage qui redonne des forces :
    « Il fait nuit noire encore mais soudain, j’entends un premier cri d’oiseau, une première fusée sonore. Bruit d’eau sur des cailloux. Je ne sais quel est l’oiseau qui chante ainsi le premier – le chasse-doutes. (« Qui n’a pas entendu – mais vous l’avez tous entendu, n’est-ce pas ? – ce petit oiseau sur le bord de l’aube annoncer la naissance d’un monde aussi pur que son chant… »). Je me rappelle par cœur cette phrase de Roud entendue il y a plus de vingt ans et qui, avec quelques autres, m’a fait entrer au cœur même de la poésie. Contre tous les systèmes. Me voici apaisé déjà, hors de tous les nœuds de rêves.
    Le monde de la poésie – et ce chant. » (page 58).


  • 19 juin 2013. Les cigales et le vent.


    A Grasse, quitter le groupe qui se réunit et qui part déjeuner, pour préférer aller pique-niquer à l’ombre, sous un pin.
    Là, se laisser bercer par le chant des cigales qu’on a tant attendu.
    Parfois, le vent balaie le bas de la jupe, ou encore une mèche de cheveux, et il faut les rabattre de la main.