Passer la soirée à lire Vivre sans pourquoi d’Alexandre Jollien.
Prendre son temps, feuilleter, aller et venir dans les pages car on a envie de passer du temps avec ce livre.
« Vivre sans pourquoi, se rendre disponible à ce qui arrive » (p. 164).
« D’où l’exercice capital : oser la non-fixation, ne pas s’agripper au passé, mais se donner corps et âme l’instant, se laisser renouveler par lui ». (p. 20)
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Avec Denisa.
Puisqu’on doit faire un bon trajet en voiture, partir plus tôt et rouler modérément pour pouvoir écouter Avanti, dès 6H du matin.
Longer tout d’abord la plage dorée et, parce que la mer est si belle et parce que le thème de l’émission, c’est l’eau, stopper la voiture, la garer, et, vite fait bien fait, aller se trempouiller les pieds. Les doigts de pied sont tout ravis : ils s’agitent comme des petites crevettes.
Reprendre la route au moment où Denisa parle de Scarrrrlati et s’amuser à parler en roulant des rrr. Avec Sibelius qu’on aime tant, partir en Karélie. C’est là-haut, tout au nord. Ce matin, on va vers le nord aussi, mais on restera dans ce Sud admirable où le Soleil et le Vent règnent tour à tour.
La route avalée change le paysage : on a tourné le dos à la mer et on se dirige vers la montagne : le Garlaban s’annonce ; on le laissera à gauche pour aller vers la Ste Baume. C’est beau tout ça. La pierre blanche calcaire qui affleure, la végétation encore bien verte en ce début de juin, les genêts, les pins. Quel temps fait-il en Karélie ce matin ? Fait-il aussi beau ? Peut-on y voir de grands champs de blé et de coquelicots, et des vignes vert printemps si belles dans le soleil rasant du matin ?
On s’enfonce dans les bois en écoutant Fernandel dire un poème charmant sur l’eau de la rivière. On se promet de le retrouver et de le recopier pour l’apprendre par cœur. Après, c’est Debussy, Bizet, Chopin, Donizetti, mais on ne saura pas la bonne réponse au kezako.
Merci Denisa.