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sainte baume

  • Arbousiers, thym, romarin, Sartoris, Faulkner, ne pas perdre de vue ses rêves.


    Marcher face à l’horizon pierreux du Garlaban et de la Ste Baume, croquer quelques arbouses bien rouges, cueillir du thym et du romarin.

    C’est dans Sartoris, de William Faulkner, lu pour la première fois en 1982 et relu depuis à plusieurs reprises, qu’on avait noté cette phrase, page 100 de l’édition Folio : « lui qui n’avait pas attendu que le Temps et tout ce qu’apporte le Temps lui apprissent que le suprême degré de la sagesse était d’avoir des rêves assez grands pour ne pas les perdre de vue pendant qu’on les poursuit. »

  • Ce qu'on peut choisir : l'espérance.

    Au milieu du jour, c’est bientôt l’heure de prendre la route pour la dernière après-midi tricot-couture-broderie-thé-gâteau de l’année. Entre la cuisine et la voiture, il y a peu à se déplacer, mais il faut quand même interrompre l’écoute de l’émission de Denisa Kerschova, Allegretto. Au moment où on rallume la radio, on tombe sur le dernier mouvement du concerto n°5 de Beethoven. Comme on l’aime, ce concerto ! On met plus fort.
    Quand le morceau se termine, l’émission aussi. On se gare un instant sur un parking qui se trouve heureusement placé pour aller chercher dans la boîte à cd le même concerto. On choisit la version d'Emil Gilels.
    On reprend la route. Premier mouvement. On roule doucement et tranquillement en prenant les chemins de traverse qui sinuent au milieu des vignes aux bois roses dans le froid de décembre. Deuxième mouvement. A gauche, la mer qui, pour mieux s’envelopper dans les nuages, a pris leur teinte grise. A droite, la Sainte Baume dont on connait bien les arbres amis des pas, est comme un amer dans le ciel. Troisième mouvement. Beethoven et son pianiste éternel s’avancent d’amble, parfois vite, parfois lentement, mais toujours inspirants et debout. Qu’il est bon de respirer et de vivre, dit sans doute la musique.
    Comme il est doux de choisir l’espérance sur les chemins caillouteux.