Marche : Les calicotomes épineux sont à foison dans la garrigue. Entre chênes kermès et chênes verts, pierres et roches blanches, leur floraison jaune ourle le paysage qui s’ouvre sur le Garlaban, la Sainte-Victoire et la Sainte-Baume. Sans doute la contemplation a-t-elle duré suffisamment longtemps puisqu’un bourdon n'est pas inquiet de cette présence humaine sur le bord du chemin : il se met à butiner les fleurs du buisson tout proche. Il faut repartir le plus doucement possible pour ne pas l’effaroucher.
Musique : Sonate n°9, k 311. En l’écoutant et en regardant la partition, on a comme l’impression de voir des petits oiseaux voleter autour d’une boule de graines qui elle-même se balance.
garlaban
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En marchant dans la garrigue, Mozart sonate n°9.
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Arbousiers, thym, romarin, Sartoris, Faulkner, ne pas perdre de vue ses rêves.
Marcher face à l’horizon pierreux du Garlaban et de la Ste Baume, croquer quelques arbouses bien rouges, cueillir du thym et du romarin.
C’est dans Sartoris, de William Faulkner, lu pour la première fois en 1982 et relu depuis à plusieurs reprises, qu’on avait noté cette phrase, page 100 de l’édition Folio : « lui qui n’avait pas attendu que le Temps et tout ce qu’apporte le Temps lui apprissent que le suprême degré de la sagesse était d’avoir des rêves assez grands pour ne pas les perdre de vue pendant qu’on les poursuit. »