Au moment d’enlever les feuilles de verveine de la tisanière afin de ne pas les laisser trop infuser, prendre le temps de regarder les feuilles qui viennent d’offrir leurs vertus bienfaisantes : elles sont si jolies dans leur vert profond, pointues sans être aigues, très légèrement dentées ce qui donne à leurs bords un joli mouvement.
Ce serait dommage, tout en dégustant le breuvage, de se priver de cette vue tendre et odorante.
C’est pourquoi, avant d’aller rejoindre les buveurs de tisane déjà pourvus de leur part de cake aux épices, poser sur le plateau, avec la tisanière et les tasses, une coupelle de feuilles amoncelées.
Les faire participer au goûter, c’est un moyen de leur rendre hommage mais aussi faire perdurer le lien entre le jardin qu’on connaît bien et où on a reçu les feuilles des mains d’une jardinière amie et les tasses bleues que des mains tiennent maintenant après d’autres mains dont on se souvient si bien.
Chaque étape de ce qu’on fait compte.
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Déjà septembre.
Déjà septembre… Autour de la maison, les bruits rituels vont se faire entendre : l’animation de la rue le matin, le midi, le soir puis plus rien jusqu’au matin, les enfants qui vont à l’école, les bus qui amènent et ramènent les plus grands du collège, le silence de l’après-midi, entre deux et quatre.
Justement, l’après-midi, écrire ce livre déjà bien commencé mais qui ne sera terminé que d’ici un an ou deux au moins, tout en continuant à s’occuper de « Ma vie était un fusil chargé », tout seul et tout petit en ce moment de rentrée littéraire, qu’il faut aider encore en posant sur son chemin des petits cailloux, comme on a compris, grâce au Petit Poucet, qu’il fallait le faire sur tous les chemins du monde.
D'ailleurs, voici un petit caillou qui en parle ! Merci !