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MOISSONNER / Bonheur du jour quotidien - Page 203

  • Moisson de petits riens.

    Un jour de congé en plein milieu de la semaine.
    Prendre le temps de ranger la maison et de la parfumer à la lavande.
    Prendre le temps d’étendre une lessive en tirant sur le tissu car on se rappelle que « linge bien étendu est à moitié repassé ».
    Aller jusqu’à la librairie Charlemagne récupérer une commande de livres.
    Au retour, s’arrêter à la Presse parce que le Passion-Tricot n°7 est sorti.
    Prendre le pain.
    Préparer le repas : des amis, en stage tout à côté, vont venir déjeuner.
    Mettre la table.
    Accueillir ces amis fatigués et les servir tranquillement pendant qu’ils racontent ce qu’ils sont en train d’apprendre et se posent des questions sur leur métier.
    Les laisser siroter leur café tout chaud en débarrassant la table puis, quand l’heure est venue de repartir, les raccompagner jusqu’au portail et quand ils s’éloignent leur faire au revoir, plusieurs fois, d’un signe de la main.
    Débuter la calme après-midi en finissant de ranger, puis s’installer pour tricoter en écoutant de la musique et en regardant parfois le ciel qui, lui aussi, va tranquillement vers la fin du jour.
    Vers cinq heures faire du thé et appeler ceux dont on veut avoir des nouvelles.
    Plus tard, on préparera le dîner, on dressera la table, on écoutera les informations.

  • Le vent chante.

    Alors qu’on rejoint la voiture en fin de journée, se rendre compte qu’on marche tête baissée, épaules rentrées, d’un pas rapide. Malgré les dossiers sous le bras, on sent bien qu’il serait bon de se redresser car, sinon, comment savoir que ce vent d’automne peut être une caresse et qu’il fait chanter les feuilles des platanes : celles au sol déjà, celles encore dans les branches ? On ralentit le pas, on lève le menton. On pose dans l’habitacle sac et papiers. On reste dehors un moment. On se souvient qu’on a décidé il y a bien longtemps de ne plus vivre la tête dans le guidon et que même si on y revient parfois, on sait qu’on peut compter sur le vent, sur la pluie, sur le soleil, sur la lumière du monde pour rappeler où est vraiment le plus important.