C’est le bout de l’année. Il reste deux jours avant la fin de l’année civile.
Choisir de passer ce bout d'an dans le calme, la sobriété, la chaleur du partage, l’authenticité de relations choisies, la lucidité face à ce monde où la misère règne (matérielle ou psychologique, culturelle ou spirituelle) et, osons ce mot, le dépouillement.
A la fin de son livre, Le chemin des estives, Charles Wright explique qu’il a finalement fait le choix de vivre à l’écart en pleine nature, dans un lieu isolé du Massif Central, loin de la société de consommation, acceptant une vie matériellement limitée mais porteuse de liberté.
Mais il est tout à fait possible de vivre ainsi en pleine ville. C’est un autre choix.

Ecouter quelqu’un, ce n’est pas seulement l’écouter parler ; c’est aussi le regarder, car le visage, les mains, le corps parlent aussi. Des plis aux commissures des lèvres ou sur le front, des doigts chargés de bagues, des yeux rieurs, de larges sourires. Il y a des mots sous tout cela ; il faut aller les chercher ; les aider à se dire ; à leur écoute, tressaillir de joie. Chercher l’incarnation sans relâche.