La lecture de Jacques Tassin a été riche de longs moments de réflexion. Trois citations pour aujourd’hui :
« Sans doute gagnerions-nous donc, au moment où nous entrons dans un magasin pour acheter des produits appelés à devenir des déchets, à penser davantage comme un arbre » (p. 108).
« Elaborant par lui-même la matière organique qui le constitue, entièrement biodégradable, indéfiniment renouvelable, autonome au plan énergétique, fixateur de carbone et producteur d’oxygène, épurant l’atmosphère et l’eau, adoucissant les excès climatiques et leurs manifestations, souple et résilient, sobre et consommant peu au regard de ce qu’il produit, durable sous toutes ces coutures, l’arbre représente une source d’inspiration considérable. Il propose aux sociétés humaines une manière d’être ». (p. 104)
« Tel saint François d’Assise, l’arbre semble vivre dans le dépouillement, l’abandon de soi, la sobriété, la quête de l’autre et de l’infini. Il ne se retourne pas sur lui-même mais s’élargit sans relâche, toujours davantage décentré, sans idées arrêtées, invariablement conciliant, toujours inachevé. Il représente une merveilleuse figure vivante susceptible d’inspirer notre propre existence. » (p. 129)
Pensez-vous comme un arbre ?
SE POSER DES QUESTIONS / La question du lundi - Page 82
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La question du lundi : penser comme un arbre.
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La question du lundi : les feuilles de platane.
« Pour un tout jeune enfant, une feuille de platane ramassée au sol, un jour de novembre, suffit à l’émerveillement et au bien-être ».
Cette phrase extraite de Penser comme un arbre, de Jacques Tassin, ravive des souvenirs d’enfance avec les platanes qui entouraient l’immeuble de l’enfance flanqué de deux peupliers immenses dont les feuilles ont toujours fait penser à des pendants d’oreilles. Avec les marronniers qui bordaient les rues et dont les fleurs blanches faisaient penser à Noël. Avec les chênes, les châtaigniers, les charmes et les hêtres de la forêt toute proche. Les saules-pleureurs et le majestueux cèdre du Liban du parc public aussi.
Enfant, oui, on ramassait les feuilles de platanes en gros bouquet d’un bel ocre rouge. Il fallait trouver la plus belle des feuilles. Parfois, quand on était rentré et qu’on avait posé ce bouquet dans un petit vase, on prenait la plus belle des feuilles pour la mettre bien à plat sur du papier Canson blanc afin d’en tracer les contours. Une fois cela fait, en observant bien la feuille de platane et en faisant bien attention, on traçait à main levée les nervures. Puis on peignait sans déborder. On se souvient avoir fait faire cela aussi à des petits qu’on avait autour de soi.
Et vous, avez-vous un souvenir avec les feuilles de platanes ramassées en automne ?