Trop souvent on est tous plus ou moins amenés à faire semblant. On joue un rôle, on agit comme on pense qu’il le faudrait pour plaire, pour éviter les conflits. Cela peut aller loin parfois, quand on veut à tout prix être aimé et qu’on attend de tout un tas de gens ce qu’ils ne donneront pas parce qu'ils ne le veulent pas ou qu'ils ne le peuvent pas.
Hier dimanche, en regardant la cérémonie du transfert des cendres de Simone Veil et de son époux au Panthéon, l’émotion était forte.
Simone Veil fait partie de ceux qui sont forts et sur lesquels on s’appuie quand on en a besoin. On se rappelle ce qu’ils ont fait, ce qu’ils ont dit, comment ils ont été.
Justement, on a repensé ce dimanche encore qu’une des forces de cette femme était qu’elle ne faisait jamais semblant. Elle ne jouait aucun rôle, était elle-même ; elle l’a toujours été, avant les épreuves, pendant les épreuves, après les épreuves. Elle vivait comme du cristal. C’est ce qui transparaît dans son regard si clair.
Arrivez-vous à ne pas faire semblant ?
SE POSER DES QUESTIONS / La question du lundi - Page 87
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La question du lundi : ne pas faire semblant.
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La question du lundi : un droit à la lumière.
Pour poursuivre dans le sens de la question de lundi dernier, voici une citation de Guy Corneau, extraite de son livre Victime des autres, bourreau de soi-même : « Le plus grand cadeau qu’un être puisse se faire à lui-même est de se donner un droit à la lumière et de s’en délecter. » Il voulait dire que ce serait formidable si tous ceux qui souffrent arrivaient à sortir des scénarios contraignants dans lesquels ils vivent. Si on a souligné cette phrase, c’est qu’elle ne fait pas seulement appel à une revendication, mais également à une jubilation. Jubiler d’être soi-même, n’est-ce pas que c’est beau ?