Marcher : Sans les pas, le chemin n’existe pas. Mais sans le chemin, où faire aller les pas ?
Avant le chant des oiseaux : Avant même que le chant des oiseaux se fasse entendre, aller faire un petit tour au milieu des grands arbres du parc. Quand les oiseaux se réveillent, rentrer pour qu’ils soient tranquilles au moment de leurs chants matinaux : ils ont tant à chanter des espoirs possibles des débuts du jour.
Lavande : En mettre dans les armoires et dans les tiroirs des commodes. Tout un champ se signale alors quand on va prendre robe ou torchon. En glisser dans une enveloppe avant de la fermer.
MOISSONNER / Moisson - Page 35
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Marcher, avant le chant des oiseaux, lavande dans le linge.
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Giono, lavandes, être là où on doit être.
Giono : Dans la ville de Giono, dans le paysage de Giono, dans la colline de Giono, dans l’horizon de Giono, dans le ciel de Giono.
Lavande : Pour aller les voir toutes en fleurs, alignées jusqu’au bout de l’horizon, traverser la belle Provence Verte aux jolis villages, aux oliveraies brillantes, aux grands champs de blés dans lesquels les blés devenus blés se balancent dans le vent, en compagnie des fidèles coquelicots qui resteront avec eux jusqu’aux moissons.
Etre là où on doit être : En marchant vers Oraison, après Valensole, petit sac tyrolien sur le dos, dans le grand silence de cette Provence si aimée, sentir qu’on est là où on doit être : pas seulement sur ce chemin jalonné de champs de lavandes ou de vergers ou de bois, parfois à l’ombre parfois au soleil, mais sur le chemin de la vie qu’on a construite. Pleine.