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beethoven - Page 3

  • Moisson.

    Passer un bon moment avec une amie qui vient déjeuner et ne pas la laisser repartir les mains vides en lui donnant plusieurs muffins à la framboise.
    Passer une après-midi apaisante au milieu de mains agiles qui tricotent, brodent, raccommodent.
    Trouver à la Médiathèque de Sanary le livre de Jean Echenoz sur Ravel.
    Terminer La Peste de Camus et commencer L’étranger.
    Aider une petite fille à faire sa rédaction.
    Envoyer un livre qu’on a beaucoup aimé à une amie qui a dit qu’elle aimerait le lire.
    Acheter cinq kilos de riz car c’est le début du Carême.
    Recevoir un beau cadeau de la part de collègues de travail.
    Ecrire trois pages.
    Continuer à écouter Ravel, en alternant avec Philip Glass, Beethoven et Mozart. Mozart, celui qui ne fut pas la proie du désespoir.


  • Ce qu'on peut choisir : l'espérance.

    Au milieu du jour, c’est bientôt l’heure de prendre la route pour la dernière après-midi tricot-couture-broderie-thé-gâteau de l’année. Entre la cuisine et la voiture, il y a peu à se déplacer, mais il faut quand même interrompre l’écoute de l’émission de Denisa Kerschova, Allegretto. Au moment où on rallume la radio, on tombe sur le dernier mouvement du concerto n°5 de Beethoven. Comme on l’aime, ce concerto ! On met plus fort.
    Quand le morceau se termine, l’émission aussi. On se gare un instant sur un parking qui se trouve heureusement placé pour aller chercher dans la boîte à cd le même concerto. On choisit la version d'Emil Gilels.
    On reprend la route. Premier mouvement. On roule doucement et tranquillement en prenant les chemins de traverse qui sinuent au milieu des vignes aux bois roses dans le froid de décembre. Deuxième mouvement. A gauche, la mer qui, pour mieux s’envelopper dans les nuages, a pris leur teinte grise. A droite, la Sainte Baume dont on connait bien les arbres amis des pas, est comme un amer dans le ciel. Troisième mouvement. Beethoven et son pianiste éternel s’avancent d’amble, parfois vite, parfois lentement, mais toujours inspirants et debout. Qu’il est bon de respirer et de vivre, dit sans doute la musique.
    Comme il est doux de choisir l’espérance sur les chemins caillouteux.