Il s’agit de varier les recettes pour ces légumes qui abondent.
Les courgettes. Elles se font en gratin ; coupées très très finement, on les étale dans un plat à four et on saupoudre de pecorino ou de leonessa râpé. On les prépare aussi en salade, en lanières, avec des olives noires, du concombre, de la feta, du basilic, de la coriandre et du persil. Elles se cuisinent en tarte, sans oublier les farcis traditionnels : on farce avec de la viande hachée (mélange bœuf/veau/porc) ou du riz bien assaisonné de curry. Il arrive qu’on fasse un cake aux courgettes, mais sans œufs. On a prévu, pour les jours prochains, une soupe courgette/pomme de terre avec les grosses courgettes car on garde les petites pour les autres plats, une purée de courgettes, des courgettes sautées à la poêle, et en tian, avec des tomates, des oignons et des aubergines.
Alors, les aubergines. Elles sont violettes, blanches, roses striées de blanc ; petites, grosses, très grosses ; leur pédoncule est toujours piquant. Quasi systématiquement, en caviar pour que le soir, elles régalent bien étalées sur du pain grillé. En gratin aussi, comme les courgettes. En lasagne, avec de la bonne mozzarella. Simplement au four, coupées en morceaux. En farcis, comme les courgettes encore. En cocotte avec des tomates et des oignons ; il faut bien laisser confire.
Ces légumes sont vraiment des dons de la nature.
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Courgettes et aubergines en abondance.
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La pâte brisée.
Lors du goûter du Club des cousettes, on se régale d’une tarte aux pommes.
- Tout est fait maison, dit S., hôtesse charmante et raffinée. La pâte aussi.
Tout le monde de s’exclamer.
- Une pâte brisée, c’est tellement simple à faire, renchérit S.
- Oui, dit-on. 250 gr de farine, 125 gr de beurre, un peu de sel, de l’eau.
- Ah non, reprend S., moi je mets 200 gr de farine et 100 gr de beurre, du sel et de l’eau aussi, bien sûr.
Tout en faisant tinter les petites cuillères en argent contre la porcelaine des tasses à thé remplies d’Earl Grey, s’engage alors une discussion pour confronter les proportions. Certaines sont dans le clan des 250 gr de farine et 125 gr de beurre ; d’autres dans celui des 200 gr de farine et 100 gr de beurre, jusqu’à ce qu’une petite voix fasse entendre qu’il lui arrive de mélanger beurre et huile.
- Dans la pâte brisée ? ! s’exclame le chœur des cousettes.
- Euh…. Oui.
Et une autre raconte que, dans son enfance, on mettait même du saindoux.
Tout à trac, S., se lève, va dans sa cuisine, revient avec un gros livre. Elle précise qu’il s’agit de son livre de cuisine, qui lui vient de sa belle-mère, celle-ci le lui ayant offert alors qu’elle était toute jeune mariée. Il date de 1932. L’ouvrant à la page pâte brisée, elle lit :
- « 200 gr de farine, 100 gr de beurre. On peut penser quand même que Ginette Mathiot sait ce qu’elle fait ! »
Si Ginette le dit….
On reprend un peu de tarte et chacune d’exprimer combien elle est succulente, et d’ailleurs, on note la recette sur des dos d’enveloppes. On parlera un autre jour des pommes...