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france musique - Page 3

  • La cigale du dimanche matin.

    Parce que c’est dimanche matin, on s’occupe de la maison : on aère, on balaie, on range les papiers qui traînent. On sort la nappe blanche qui est un peu froissée. On prépare la cuisine aussi. Mais cela tombe au moment où l’émission Musique Emoi commence. L’invité est Christophe André. On met plus fort, pour ne rien perdre et on prend deux décisions importantes : on ne passera pas l’aspirateur et on va préparer des macaronis au gratin plutôt qu’un gratin dauphinois puisque les pâtes ont l’avantage de ne pas avoir à être pelées ni coupées.
    On pèle quand même les asperges et on les met à cuire. On nettoie la mâche. On prépare la vinaigrette. Le poulet crépite maintenant dans le four et il est temps de repasser, activité particulièrement propice à l’écoute de la radio. On repasse consciencieusement, en s’arrêtant encore et encore pour écouter la radio, le revers du drap plat et les bordures en dentelle des taies d’oreillers car le lit est en train de s’aérer et il va falloir le faire. On va pour prendre la nappe quand Bach, déjà très présent dans l’émission, s’impose avec le Concerto Brandebourgeois n°3. On a tenu jusque-là dans la succession des tâches, mais le fer se transforme alors en baguette de chef d’orchestre et on fait quelques pas de danse autour de la planche à repasser. Quand viendra le moment d’écouter Marias Callas dans le fameux air de la Norma, on n’hésitera pas à chanter en même temps, faisant fi des fenêtres ouvertes.
    Avec tout ça, on a pris du retard, mais tant pis. On expliquera aux invités qu’on a dansé et chanté puisqu’on est devenu cigale.


  • Beethoven, Arthur et Arturo.


    Un matin très tôt, alors qu'on allume la radio, on tombe le Concerto n°3 de Beethoven. Si on reconnait tout de suite le concerto, on hésite sur l’interprète. On s’arrête alors sur un parking pour être tout à l’écoute. Ce doit être Rubinstein. Oui, ce doit être lui car on sent que le pianiste n’est pas un exécuteur de notes mais l’interprète d’un souffle. Une fois le morceau fini, on annonce qu’il s’agit d’un extrait de concert de 1945, avec Toscanini au pupitre et… Rubinstein au piano.
    Quand on reprend la route, on réécoute le morceau dans la version de Clara Haskil. On a le temps pour Emil Gilels. On réécoutera Rubinstein ce soir.