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jaizquibel

  • Ne pas oublier de regarder loin devant.

    Le regard de l’enfance a été formé par un vaste paysage dans lequel on circulait en autocar ou à pied – plutôt à pied. On traversait une baie bien lovée contre des montagnes au milieu de laquelle coulait un fleuve que le chemin suivait pour s’ouvrir jusqu’à la plage. Comme tout était grand ! De la falaise d’Abbadie au Jaizquibel, on suivait l’horizon du bout du doigt. En se tournant, on continuait à le suivre en traçant le long des Trois Couronnes et de la Rhune des lignes brisées comme se dessinent en haut d’une feuille des montagnes enfantines. On pouvait poursuivre au creux du ciel avec celles bien rondes des nuages.
    On l’a gardé toujours en soi, ce paysage-là : on a regardé toujours loin devant.

  • Moisson.

    Regarder par la fenêtre pour savoir si la marée est basse ou haute.
    Allez chercher un gâteau basque à la cerise chez anciennement Alonso.
    Faire le marché à Sokoburu.
    Passer le pont pour faire trois courses.
    Faire la plage dans un sens puis dans l’autre.
    Marcher le long de la baie de Chingudy en se retournant de temps en temps pour regarder les Trois Couronnes ou la Rhune, c’est selon.
    Choisir quelques petits bouquets d’œillets.
    Regarder le ciel.
    Ecouter le silence au sommet du Jaizquibel.
    Se poser un instant à Socorri ; admirer une fleur sortie de terre au pied d’un arbre. Est-ce un colchique ou un petit crocus ? Elle en a la couleur, parme.
    Ramasser une feuille de chêne à St Martial pour se souvenir.