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moisson de bonheurs du jour - Page 25

  • Moisson.

    Premiers muscaris. Premiers iris violets qui rappellent avec fulgurance, tout autant que la clarté vive d’un jour de mistral, Vincent Van Gogh.
    S’asseoir sur une pierre au milieu d’un maquis de romarin bruissant d’abeilles enjouées.
    Ecouter une férue de botanique parler des chênes – le chêne vert, le chêne pubescent, le chêne liège – montrer leurs différences en tenant dans ses mains leurs feuilles ; celles du chêne pubescent sont pour l’instant marrons, fanées et ternes car il est marcescent c’est-à-dire qu’il garde ses feuilles tout l’hiver - " mais, dit-elle en s’avançant vers une branche qu’elle attire à elle pour mieux montrer, là, on voit arriver les nouvelles, celles du printemps qui feront tomber les anciennes" ; et leurs bourgeons seront «d’un rose merveilleusement tendre quand ils vont poindre, et les petites feuilles…» La regarder sourire à ces promesses de feuilles.
    Regarder les petits jumeaux délicatement emmitouflés dans les couvertures qu’on leur a tricotées.
    Brosser les chats.


  • Moisson.

    Se réveiller au son des cloches du Duomo. Puis les chants des oiseaux dans le jardin confirment qu’il est l’heure de se lever.
    Pique-niquer sur la piazza del Campo, au soleil, de foccaccia et de scamorza.
    Marcher dans les rues, visiter des églises, s’asseoir sur un muret, monter au sommet d’un musée et admirer les toits de tuiles, les campaniles, les dômes, et au loin les collines aux formes douces parsemées de cyprès, d’oliviers et de vignes.
    Boire du café.
    Ecrire des cartes postales et les mettre dans la boîte rouge.
    Aller vérifier que Pierre, dans le Maesta de Duccio di Buoninsegna, marche bien sur l’eau et s’émouvoir aux larmes devant la Madonna di Crevole.
    Mesurer sa chance.