Le pull pour le petit bolide est encore un peu grand mais il sera parfait, dit sa Maman, pour la prochaine rentrée de septembre quand il commencera à faire un peu froid le matin sur le chemin de la crèche.

Remettre chaque matin dans la cour, loin des plantes, de l’autre côté du petit portail, les escargots qui viennent durant la nuit se régaler de la coriandre, du persil et du basilic en leur expliquant qu’on les aime beaucoup, certes, mais que ces herbes n’ont pas été plantées pour eux mais pour la salade du déjeuner dans laquelle il n’est pas question de les assaisonner. Ils semblent un tout petit peu plus lourds chaque matin, signe certain qu’ils profitent bien, mais quand même.

Dévorer le dernier livre de Boris Cyrulnik, Des âmes et des saisons.

Pouvoir laisser dire sans intervenir et sans s’énerver certains qu’on entend parler, qui affirment tout savoir sur tout, avoir une explication pour tout, tout contester aussi ; ils appartiennent à cette catégorie qui pense que ça n’arrive qu’aux autres, les problèmes, des autres forcément moins forts ou moins bien qu’eux… Continuer à tricoter. Une maille endroit, une maille envers.

Mener quelqu’un qui ne peut pas se déplacer seul se faire vacciner. Ce quelqu’un demande si un prochain jour on ne peut pas emmener quelqu’un d’autre, voisin, qui est dans le même cas. Avec joie.

Préparer le petit coin des simples sur la terrasse : basilic, menthe, sauge, ciboulette, coriandre, persil. C’est parti pour l’été !

Recevoir du courrier : une longue lettre accompagnée d’un petit livre, une autre longue lettre accompagnée d’une jolie carte, une autre longue lettre décorée. Y répondre avec joie, tranquillement.

S’appliquer à vivre ce qui est bon pour soi : une vie sobre, en retrait, dans le silence et l’attention au vivant.