Déjeuner en famille de poissons grillés parfumés au citron et au fenouil.
Partager pour tous le gâteau du Grand Vizir.
Discuter un bon moment sur sa valeur gustative et sur l’impossibilité de retrouver jamais le même goût qu’« avant ».
Et du gâteau, parler des gestes, de la voix, des rigolades, des jeux, des chansons, des fleurs, de son jardin, de son terrain de boule.
Puis, un instant, un ange passe.
On se regarde.
On se sourit.
On reprend du café et on continue à être ensemble, riches, si riches de cela, tout simplement.

Pour régaler les copines qui viennent prendre le thé, préparer le gâteau du Grand Vizir.
Suivre dans sa tête les consignes de la voix familière.
Reproduire les gestes.
Utiliser du sucre glace au lieu de sucre en poudre pour que la crème au beurre soit bien douce.
Le café doit être brûlant.
Construire les couches successives en les mettant dans le couvercle de la boîte de gâteaux. C’est le format idéal.
A la fin, saupoudrer de chocolat.
Voilà. La vie continue. Il l’aimait tant.