Lectures en cours : Le « Journal » de Virginia Woolf, la « Correspondance Philippe Jaccottet/Gustave Roud », et « L’étonnement philosophique, une histoire de la philosophie » de Jeanne Hersch. La canicule qui a empêché de trop sortir a eu parfois du bon…

Troc : Cake aux fruits rouges contre un prêt de matériel que seuls les bricoleurs ont chez eux et dont eux seuls savent se servir correctement / Cake au citron contre un peu de bricolage…

Aussitôt que la vie : Merci aux deux nouveaux lecteurs de ce livre qui compte tellement pour moi. Deux, ce n’est pas beaucoup, mais c’est déjà ça.

Magnificence de Nelly Sachs : Les poètes donnent toujours du courage et signalent que rien n’est jamais perdu. Dans un poème, Mains (1), dans lequel elle s’adresse aux « jardiniers de la mort », ces quelques vers fulgurants auxquels je pense après avoir lu le journal et sa longue liste de nouvelles épouvantables :

« Mains,
Que faisiez-vous
Lorsque vous étiez mains de petits enfants ?
Teniez-vous un harmonica, la crinière
D’un cheval à bascule, avec-vous dans l’obscurité saisi la jupe d’une mère,
Montré un mot dans le livre de lecture –
Etait-ce Dieu peut-être, ou homme ? »




(1) Nelly Sachs, Exode et métamorphose, Traduction de l’allemand par Mireille Gansel, Préface de Jean-Yves Masson, Poésie NRF/Gallimard, 2023, page 42