Cil de Lune : A peine visible dans le ciel immaculé de l’aube, un si fin cil de Lune qui fait se souvenir comme on enlevait avec délicatesse un cil sur des joues désormais lointaines.
Lectures : « Une vie en lettres », la correspondance de George Orwell, traduit de l’anglais par Bernard
Cette édition présente deux cent soixante-neuf lettres sur les près de mille sept cents retrouvées à ce jour. Après avoir fureté sur internet, quelle joie de retrouver le fac-similé d’une des lettres de ce livre pour pouvoir regarder la lettre elle-même, en anglais, sa présentation et l’écriture d’Orwell. Là, une enveloppe… Je trouve cela très émouvant.
Autre lecture, le dernier opus de Donna Leon, « Le don du mensonge » dont l’action se déroule à Venise, avec ce cher inspecteur Brunetti.
George Orwell, Une vie en lettres, Correspondance (1903-1950), Traduit de l’anglais par Bernard Hœpffner, Editons Agone, 2014. Correspondance choisie, présentée et annotée par Peter Davison. Préface de Marie Hermann et Jean-Jacques Rosat
Donna Leon : Le don du mensonge, Ed. Calmann-Lévy, 2023.
Bonheur du jour - Page 118
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Cil de Lune, George Orwell-correspondance.
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Lettres oubliées, exister.
Lettres : Ce qui est beau dans l’histoire de ces lettres vieilles de plus de deux cents retrouvées par un historien, c’est la permanence du lien que le message envoyé symbolise. Au XVIII° siècle, envoyer une lettre écrite à la main, cachetée, ou de nos jours un émoticon, un mail, un sms ou une photo, c’est se tourner vers celle ou celui qui est absent et le rendre présent. Communiquer malgré tout, malgré le silence, volontaire ou involontaire ; mais lui parler quand même, pour ne pas le laisser seul ou pour ne pas se sentir seul ?
Exister : Etre dans l’existence quand, dans le petit bureau tapissé de livres, les mots s’alignent les uns après les autres et qu’il est possible, au fur et à mesure du jour qui va vers la nuit, d’allumer la lampe et de poursuivre sans heurts le butin de lignes.