Lors d’un repas dans la maison du vent, on avait fait comme à l’accoutumée une belle table et une des invitées, charmante, et gentiment charmée par la décoration, n’a eu de cesse de savoir d’où venaient assiettes, verres, serviettes, nappe, etc. A chaque fois, il lui fut répondu que tout avait été chiné, voire récupéré.
- Tout ça ?
- Tout ça.
On en a profité pour lui parler d’un projet qui peut être amusant : lancé par une association qui lutte contre les déchets, il s’agit de ne rien acheter de neuf en 2018. La discussion fut drôle tout autour de la table.
Alors, sans se donner des objectifs trop contraignants et, surtout, sans jamais adhérer au moindre mot d’ordre, on se dit ici que c’est une initiative qui peut faire réfléchir.
Et vous ? Etes-vous neuf ou occasion ?
Bonheur du jour - Page 709
-
La question du lundi : neuf ou occasion.
-
Moisson.
Recevoir une lettre joliment décorée, unique en son genre.
Ramener de chez le producteur une belle botte de petites blettes bien tendres dans laquelle il n’y a rien, mais rien à jeter ; du persil aussi, des carottes tordues, de fins poireaux et des fenouils échevelés.
Préparer le repas du partage : blanquette de veau, riz, salade verte, crème caramel.
Poursuivre la lecture de la correspondance incomparable entre Albert Camus et Maria Casarès et rêver de recevoir de telles lettres d’amour, ou, mieux, de pouvoir en écrire de si belles car de plus belles, cela ne doit pas être possible.
Aller au cinéma et ensuite dîner dehors.
Prêter un catalogue de tricot à quelqu’un qui se lance dans le tricotage de brassières.
Ecouter pendant deux heures la belle émission de Philippe Cassard, Portraits de famille consacrée à Mozart et avoir les larmes aux yeux pendant la diffusion de Et incarnatus est chanté par Nathalie Desaix.
Marauder une branchette d’amandier et la ramener telle un trésor pour l’avoir tout près de soi quelque temps.
Ecrire trois pages.
Faire brûler du papier d'Arménie pour parfumer la maison.