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Bonheur du jour - Page 706

  • Moisson.

    Mettre un bel oignon d’amaryllis dans un des vases en verre.
    Au marché, ne pas résister à la coriandre embaumante et en prendre deux bouquets. L’un ira dans la soupe de légumes, l’autre dans un pesto.
    Aller à la fabrique de pâtes à La Seyne tout autant pour le plaisir de prendre des gnocchis que pour entendre le joli tintement de la clochette quand on ouvre la porte.
    Se régaler de riz au lait.
    Bien emballer le pull blanc dans un carton pour pouvoir le poster ce jour.
    Commencer une liseuse, tout au point mousse, tricotée avec des aiguilles n°15.
    Lire d’une traite Psychothérapie de Dieu, de Boris Cyrulnik.
    Ecrire cinq pages.
    Recevoir du courrier.
    Se dire qu’on va peut-être avoir la force de cirer au moins un meuble.
    Jubiler de voir le cactus de Noël commencer sa jolie floraison blanche.

  • Ciel du jour avec bruyères.

    C’est comme un tableau que quelqu’un aurait peint pour montrer ce qu'est un paysage parfait : le ciel bleu, sans une trace de nuage quel qu’il soit, un cyprès florentin à la pointe si effilée qu’il a dû participer à la peinture du ciel et, tout proche, un pin maritime au port étalé et tranquille.
    Et les tombes.

    « Ce toit tranquille où marchent les colombes
    Entre les pins palpite entre les tombes »
    écrivait Paul Valéry dans le Cimetière marin.
    On ne voit pas la mer d’ici, c’est pourquoi le ciel a décidé d’en jouer le rôle. C’est rassurant pour le marin qui se repose et dont on veut bien croire qu’il peut toujours admirer les jours de grand beau, les grains ou les tempêtes.
    On lui apporte ce jour des bruyères.
    On pose aussi sur la pierre grise quelques graines de belles-de-nuit.
    On les confie au vent, toujours compagnon de la mer.