Donner un exemplaire du Journal d’une seconde vie à la Médiathèque de Sanary et en envoyer un également à François Jullien, car c’est la moindre des choses. Et puis vendre ….
Ramener du cours Lafayette un gros bouquet d’anémones blanches emballées dans une feuille de papier journal qui servira pour les épluchures de légumes.
Préparer des asperges vertes et des blanches car on n’a pas pu choisir entre les deux.
Faire infuser du thym et du romarin cueillis au Garlaban pour préparer la tisane de quelqu’un d’enrhumé. Ajouter du miel du Thoard arrivé directement de chez l’apiculteur.
Commencer à attacher les nouvelles lianes de l’ipomée pour la faire grandir contre la canisse. Ce sont des tiges encore bien frêles.
Faire retirer par les services municipaux le gros container gris, car il n’a plus de raison d’être : les déchets plastiques ont quasiment disparu de la maison.
Pouvoir aider une jeune élève de Terminale à comprendre son sujet de philosophie.
françois jullien
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Moisson.
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La transparence du matin.
Dans son livre magnifique, Nourrir sa vie, François Jullien emploie une expression marquante : arriver à la « transparence du matin » (page 20, Points Essais).
Qu’est-ce que la transparence du matin ? On est resté page 20 pendant plusieurs semaines. S’agit-il d’un matin d’été, ou d’hiver, ou de printemps ou d’automne ? Y a-t-il des matins plus transparents que d’autres ? Peut-être... Certains d’entre eux ont pu être des repères. On prendra l’exemple de celui d’un jour d’août, au sommet du Lachens. Près de rochers bordés de lavande. L’air était léger. Sa pureté palpable, jusqu’à rendre le ciel tout enveloppant. Il était aisé d’être en cohérence avec son élan vital.
Ici, il a fallu plusieurs dizaines d’années pour se diriger vers cette transparence car le "délestage" (le mot est aussi de François Jullien) a été bien plus long qu’on ne pensait, d’autant que des imprévus multiples ont fait naître des ralentissements voire, parfois, des bouchons. Il ne faut pas leur en vouloir, à ces imprévus : ils ont aussi apporté leur pierre à l’édifice.
On est assez proche maintenant, de cette transparence. On en est à une sorte de simplicité qui n’est pas encore pleine mais on vit sans fard, sans agitation, sans faire-valoir ; on ne se sent ni en retard, ni en avance, ni débordée ni débordante.
Le chemin se poursuit.